L'Office des eaux de Saïda fermé jusqu'à lundi après une manifestation dans ses locaux

L'Office des eaux de Saïda (Liban-Sud) a annoncé mercredi la fermeture de ses portes à partir de mercredi et jusqu'à lundi après que des manifestants y ont fait irruption dans la matinée pour protester contre les récentes pénuries d'eau dans la région, dues à des pannes de courant.

Dans un communiqué, l'établissement a affirmé que cette fermeture constitue une "première mise en garde", dénonçant le fait que certaines "parties bien informées du problème de l'électricité ont incité les manifestants à faire irruption dans son siège". L'Office avait attribué en matinée les coupures d'eau à la pénurie d'électricité, nécessaire pour alimenter ses pompes à eau. Selon cette administration, les pompes doivent être alimentées en électricité au moins 12 heures par jour pour pouvoir fonctionner.

Dans l'après-midi, l'Office a "appelé les parties politiques, sécuritaires et judiciaires ainsi que les partis politiques à assumer leurs responsabilités en fournissant du courant et en protégeant les institutions publiques et leurs employés", mettant en garde contre la prise de nouvelles mesures.

Plus tôt dans la journée, des manifestants ont scandé des slogans contre le directeur de l'établissement et ont exigé sa démission, le blâmant pour les pénuries d'eau. Un employé de l'établissement a déclaré à L'Orient-Le Jour que les employés avaient verrouillé leurs bureaux de peur que les manifestants n'entrent. Ceux-ci sont restés dans le hall d'entrée de l'établissement.

Certains employés ont déclaré qu'un de leurs collègues a réussi à calmer les manifestants, leur promettant que l'électricité serait fournie pour les pompes à eau, ajoute notre correspondant. Mardi soir, des manifestants ont bloqué plusieurs routes de Saïda et de sa banlieue pour protester contre les coupures d'eau.

Le Liban peine à maintenir ses institutions et infrastructures publiques dans un bon état, alors que le pays patauge dans une grave crise économique depuis 2019.