Le conseil municipal du village frontalier de Ersal (Baalbeck-Hermel) a été déclaré officiellement dissous par le ministère de l’Intérieur après la démission d’une majorité de ses membres. Ceux-ci avaient présenté une première fois leur démission le 18 août dernier, puis l'avaient confirmée le 8 septembre : celle-ci est devenue effective depuis le 8 octobre. C’est le mohafez de Baalbeck-Hermel Bachir Khodr qui a donné l'information vendredi, exprimant l'espoir que « la vacance ne durera pas ». Des élections devraient être organisées pour remplacer les démissionnaires. En attendant, ce sont le caïmacam de la région et son mohafez qui doivent gérer les affaires du village.
Selon les informations de notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah, ce sont les conflits incessants entre le président du conseil Bassel Hojeiri et certains membres qui ont conduit à la situation actuelle. Ces conflits seraient de nature purement municipale (et non politique), d’autant plus que le président est accusé « d’abus » et qu’une enquête a été ouverte à ce propos. La première à avoir présenté sa démission était Rima Karnabi, suivie par six autres qui sont Hussein Atrache, Souheil Rajouh, Hassan Zaarour, Mohammad Jibawi, Ahmad Karnabi et Abdel Wahab Hojeiri. Tous réclamaient le départ du président qui avait refusé d’obtempérer. Une médiation menée par le mohafez Khodr et d’autres n’a rien donné.
En juillet, un incident similaire avait eu lieu à Tripoli (Liban-Nord), où le président du conseil municipal étai accusé par certains membres de négligence, mauvaise gestion et corruption. Le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui avait alors émis une circulaire pour élire un nouveau président et son adjoint.
Ersal est l’un des villages les plus pauvres du Liban et celui qui accueille le nombre le plus impressionnant de réfugiés syriens par rapport à sa population initiale. Plusieurs cas de choléra s’y sont déclarés dernièrement.
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