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Dernières Infos - Manifestation à Beyrouth

"Je pense qu’il y a très peu de monde à cause de la crise économique", affirme la députée Saliba sur place


Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées lundi sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour le troisième anniversaire du mouvement de révolte du 17 octobre 2019 au Liban, le 17 octobre 2022. Photo Joao Sousa

La députée issue de la contestation populaire Najat Aoun Saliba se trouvait lundi parmi les dizaines de personnes rassemblées sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour le troisième anniversaire du mouvement de révolte du 17 octobre 2019 au Liban.

"Je pense qu’il y a très peu de monde à cause de la crise économique qui ne le permet pas. La politique ne se joue pas que dans la rue, mais aussi au sein des institutions et au Parlement", indique Mme Saliba à notre journaliste sur place Lyana Alameddine. "Ce serait génial si la rue pouvait faire pression pour la tenue de l'élection présidentielle parce que nous ne voulons pas de vacance au pouvoir", a-t-elle également dit.

Des députés issus de la contestation populaire, sur la place des Martyrs avec des manifestants, le 17 octobre 2022. Photo Mohammad Yassine

Les parlementaires libanais n'ont plus que deux semaines pour élire un successeur au président Michel Aoun avant l'expiration de son mandat, le 31 octobre. Lors de la première session électorale du Parlement le 29 septembre, les députés n'ont pas réussi à élire un nouveau président en raison de l'absence de consensus entre les différents partis politiques. Une deuxième session, tenue la semaine dernière, a été ajournée à ce jeudi, faute de quorum.

Les collectifs issus de la contestation populaire ont annoncé une seconde mobilisation pour ce jeudi, parallèlement à la troisième séance du Parlement consacrée à l'élection présidentielle, dénonçant un "spectacle donné par la classe au pouvoir lors de ces séances stériles".

Dans un communiqué commun publié dimanche et rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les collectifs demandent "au peuple libanais de [les] retrouver le jeudi 20 octobre 2022, jour de la troisième séance consacrée à l'élection d'un président". "D'abord pour mettre fin au spectacle donné par la classe au pouvoir lors de ces séances stériles qui ne mènent qu'à l'anarchie et l'effondrement, et pour forcer l'élection d'un président qui rende au Liban son éclat et son rang", poursuit le communiqué, alors que les députés ont échoué à deux reprises à élire un successeur au président Michel Aoun, faute de consensus entre les forces politiques.

Le 17 octobre 2019, un mouvement de révolte sans précédent avait vu le jour au Liban, dénonçant la classe politique au pouvoir. La mobilisation sur tout le territoire avait duré plusieurs mois, et de nombreux heurts avaient éclaté entre manifestants et forces de sécurité. Lors de la commémoration de ce soulèvement en 2021, la mobilisation avait été plutôt timide dans la capitale.

Entre-temps, le pays poursuit son effondrement économique et 80 % de la population vit maintenant dans la pauvreté, selon des chiffres de l'ONU.

La députée issue de la contestation populaire Najat Aoun Saliba se trouvait lundi parmi les dizaines de personnes rassemblées sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour le troisième anniversaire du mouvement de révolte du 17 octobre 2019 au Liban."Je pense qu’il y a très peu de monde à cause de la crise économique qui ne le permet pas. La politique ne se joue pas...