Hochstein "œuvre pour résoudre les différends restants", affirme Washington

Les Etats-Unis ont affirmé lundi que l'émissaire américain Amos Hochstein, en charge des négociations indirectes entre Beyrouth et Tel-Aviv sur le tracé de leur frontière maritime commune, "œuvre pour résoudre les différends restants" entre les deux parties, quelques jours après qu'Israël a rejeté des amendements formulés par les autorités libanaises à une proposition de résolution américaine. 

"Amos Hochstein est en contact avec toutes les parties et œuvre pour résoudre les différends restants, alors que les négociations sont dans leur phase finale", a confié un porte-parole du département d'Etat au média al-Arabiya, sous couvert d'anonymat. "Nous demeurons engagés à parvenir à une solution et pensons qu'un accord sur le long terme est possible et à portée de main", a-t-il précisé.

Jeudi, Israël avait rejeté les amendements de Beyrouth au projet d'accord proposé par Amos Hochstein. Toutefois, dimanche soir, la présidence libanaise avait annoncé qu'une nouvelle "version finale" de la proposition de médiation sera envoyée par M. Hochstein au Liban "dans les prochaines heures". Lundi, le président libanais, Michel Aoun, a affirmé que "les négociations indirectes" avec Israël "ont déjà fait un bon bout de chemin" et que les "écarts se réduisent" entre les positions des deux pays. Le Liban s'apprête à finaliser dans les prochains jours "tous les arrangements" liés aux négociations, a-t-il assuré.

Côté politique, Washington a une nouvelle fois plaidé en faveur de la formation d'un nouveau gouvernement au Liban et l'élection d'un successeur à M. Aoun dans les temps, alors que le risque d'une double vacance au niveau de l'exécutif et de la magistrature suprême plane sur le pays. "Les Etats-Unis appellent à l'organisation d'une élection présidentielle libre et transparente, dans les temps, conformément à la Constitution", a souligné le porte-parole américain, qui a affirmé que les Etats-Unis ne soutiennent pas de candidat spécifique. Washington a également plaidé pour la formation d'un gouvernement "à même de regagner la confiance du peuple libanais et qui s'engage à mettre en œuvre des réformes politiques et économiques nécessaires pour instaurer un changement et tendre vers une bonne gouvernance qui sauve l'économie".

Ces propos interviennent alors que les tractations gouvernementales entre M. Aoun et le Premier ministre désigné Nagib Mikati, dont le cabinet sortant gère les affaires courantes depuis le 22 mai, sont au point mort en raison d'un bras de fer qui les oppose. Plusieurs observateurs craignent que le président refuse de renoncer à ses fonctions après la fin de son mandat, le 31 octobre, sous prétexte qu'un cabinet sortant ne peut exercer les prérogatives d'un chef de l'Etat. Bien que la fin du sexennat Aoun approche, la formation d'un gouvernement avant la présidentielle demeure une priorité pour le Hezbollah, poids lourd sur la scène locale et allié du camp aouniste.