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Sport - Basket

Fin de parcours pour les Bleues, battues par la Chine

Malgré une nouvelle élimination en quarts de finale du Mondial, jeudi face à la Chine (85-71), l’équipe de France féminine de basket, rajeunie, repart d’Australie en ayant posé les fondations d’un futur potentiellement prometteur.

Fin de parcours pour les Bleues, battues par la Chine

La Française Gabby Williams en action durant le quart de finale entre la France et la Chine à Sydney. William West/AFP

« Personne ne nous voyait sortir des poules. » Le refrain lancé par Alexia Chartereau est revenu dans toutes les bouches des Françaises interrogées dans les couloirs du Superdome de Sydney après la défaite, honorable, concédée face à une très forte équipe chinoise, collectivement rodée de longue date.

Un propos sans doute excessif, mais qui pose le cadre du bilan de ces Bleues 2022. Elles n’ont pas fait mieux que leurs cinq devancières, toutes éliminées à ce stade du Mondial, mais étaient sans doute bien moins outillées.

Privé sur blessure (Gruda, Miyem, Epoupa, Duchet, Johannès) ou choix personnel (Vukosavljevic) de la moitié de l’effectif médaillé de bronze olympique à Tokyo à l’été 2021, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane a fait avec les moyens du bord, dans une « poule de la mort » qui a laissé sur le carreau le Japon, vice-champion olympique.

Le tout alors que l’équipe de France partait de très loin, après des derniers rendez-vous internationaux manqués en novembre, dont une lourde défaite contre l’Ukraine, puis en février, revers face au Nigeria et par plus de 30 points d’écart contre la Chine.

Un état d’esprit retrouvé

Toupane, nommé à l’automne 2021 en remplacement de Valérie Garnier pour impulser un nouveau jeu et une nouvelle dynamique en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, s’est dès lors dit satisfait du chemin parcouru. « On y est en termes de dynamique, l’état d’esprit est bon. On va continuer à travailler, les filles ont compris l’importance des valeurs, le partage, la volonté. On est en train de créer une âme », a-t-il souligné. « On veut avoir une identité forte au niveau de la détermination, de l’abnégation, du courage. Ce que j’ai vu ce soir (jeudi), ça résume tout ça », a-t-il ajouté.

L’intérieure Alexia Chartereau abonde : « On crée une équipe, une âme », comme Marine Fauthoux, symbole de cette jeunesse montante. À seulement 21 ans, elle a inscrit face aux Chinoises son record de points en sélection avec 19 unités.

« Quand on voit que Marine (Johannès) est restée toute la compétition avec nous (malgré sa blessure, NDLR), ça montre l’état d’esprit de cette équipe, illustre la meneuse, qui se projette vers un avenir radieux. On a montré un nouveau visage, plus frais, jeune. Pour la suite, on n’a pas peur, on est plutôt confiantes, on se dit que si on avance comme ça et qu’on continue à travailler, ça peut faire vraiment mal. »

Autour de Fauthoux, les autres représentantes de la génération 2001, Iliana Rupert et Kendra Chéry, ainsi qu’Ana Tadic, plus âgée (24 ans) mais encore relativement inexpérimentée au niveau international, auront aussi emmagasiné de l’expérience.

Des absentes à intégrer

Pour la suite, ce groupe, qui devra gagner en constance, sera renforcé par les absentes, lesquelles devront toutefois « prendre le train en marche », a relevé Alexia Chartereau.

« Ça montre aussi que personne n’est indispensable à l’équipe de France, même si c’est dur de le dire quand il manque de sacrées joueuses comme (...) sur ce tournoi », a ajouté l’intérieure de 24 ans.

« Il y a une équipe. On ne va pas dire aux joueuses qui ont fait le travail “partez” », a appuyé Toupane, dont le projet de jeu, basé sur une grosse pression défensive et un jeu rapide, prend forme. Le secteur du rebond est en revanche en chantier.

L’équipe de France aura l’occasion de poursuivre l’apprentissage de sa nouvelle méthode assez rapidement, avec deux matchs qualificatifs pour l’Euro 2023 les 24 et 27 novembre (contre la Finlande et l’Ukraine). « Il faut utiliser ces moments pour continuer à grandir, gagner les deux matches, puis après il y aura les championnats d’Europe, où on aura une carte à jouer », conclut Chartereau.

Elle a aussi en tête Paris 2024, l’ultime objectif de cette équipe qui revient d’Australie pleine de promesses.

L’Australie rejoint la Chine

Dans l’autre rencontre du jour, l’Australie, devant son public, a assez aisément battu la Belgique (86-69) et rejoint en demi-finales les tombeuses des Françaises.

Les « Opals » menaient 26 à 16 à l’issue du premier quart-temps face aux « Belgian Cats », privées de leur capitaine et meilleure joueuse, Emma Messeman, blessée lundi en poules. L’intérieure australienne Cayla George a profité de l’absence de la Belge pour moissonner dans la raquette (19 pts, 9 rebonds).

L’autre demi-finale opposera le Canada, qui a disposé de Porto Rico (79-60), au triple tenant du titre américain, également facile vainqueur de la Serbie (88-55).

Nicolas KIENAST/AFP

« Personne ne nous voyait sortir des poules. » Le refrain lancé par Alexia Chartereau est revenu dans toutes les bouches des Françaises interrogées dans les couloirs du Superdome de Sydney après la défaite, honorable, concédée face à une très forte équipe chinoise, collectivement rodée de longue date.Un propos sans doute excessif, mais qui pose le cadre du bilan de ces...

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