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Campus - ÉVÉNEMENT

Le programme Safir rassemble ses acteurs régionaux en faveur de l’entrepreneuriat étudiant

Des représentants de 18 universités, de 7 incubateurs et de 21 organisations de la société civile de la région MENA se sont retrouvés à Beyrouth, du 21 au 23 septembre, pour un événement régional organisé par l’AUF, l'ANND et Bloom autour de l’entrepreneuriat étudiant.

Le programme Safir rassemble ses acteurs régionaux en faveur de l’entrepreneuriat étudiant

Le programme Safir, lancé en 2020 par l’AUF sur une durée de 4 ans, a rassemblé ses partenaires et ses bénéficiaires de la région MENA à Beyrouth afin de consolider le réseau des trois structures qu’il soutient : incubateurs, organisations de la société civile (OSC) et universités. Photo AUF

Le programme Safir, lancé en 2020 par un consortium de six partenaires, dont l’AUF, sur une durée de 4 ans, a rassemblé la semaine dernière, pour la première fois, ses partenaires et ses bénéficiaires de la région MENA. Objectif : consolider le réseau des trois structures qu’il soutient : incubateurs, organisations de la société civile (OSC) et universités dont 4 sont libanaises (Université Antonine (UA), Université islamique du Liban (UIL), Université libanaise (UL) et Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ)). « Lors de ce rassemblement, des ponts se sont incarnés entre des communautés agissantes qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer, alors qu’il y a des enjeux de sens communs, de création de valeurs communes : économiques, sociales, territoriales et relationnelles », souligne Danielle Pailler, directrice régionale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Maghreb. Outre la mise en contact des bénéficiaires de Safir, l’objectif de cet événement organisé à Beyrouth est « d’assurer la durabilité du programme et l’implémentation du réseau régional », observe quant à elle Yasmina el-Assi, chargée du projet Safir à l’AUF Moyen-Orient. Syma Mati, responsable de projets sur l’entrepreneuriat à l’AUF Paris, souligne que « l’idée est de renforcer la collaboration entre les trois types de bénéficiaires de ce programme et leur permettre d’échanger les bonnes pratiques, les ressources et les expériences », afin qu’ils puissent mieux accompagner les jeunes dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs projets. C’est dans un contexte économique en crise, de saturation du marché de travail, de difficultés au niveau de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et de formations non adaptées aux besoins de l’emploi, au Liban mais aussi dans la région, que s’inscrit le programme Safir.

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Co-financé par l’Union européenne, ce programme international, opéré par l’AUF, est mis en œuvre par un consortium de 6 partenaires : l’Institut français, l’Agence française de développement médias (CFI), l’AUF, le Réseau des ONG arabes pour le développement (ANND), l’accélérateur libanais Pitchworthy et l’incubateur tunisien Lab’ess. Alors que, selon une étude de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa) effectuée en 2019, les jeunes de moins de 30 ans représentent aujourd’hui 60 % de la population totale de la région arabe, et que le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans devrait passer de 71 millions en 2015 à 92 millions en 2030, ce programme vise à soutenir ce groupe d’âge à haut potentiel, et à apporter des réponses innovantes aux défis de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, à travers le développement de projets à impact social, culturel et environnemental.

« Safir offre une opportunité unique aux universités de la région de s’ouvrir davantage sur leur environnement socio-économique, d’accompagner leurs étudiants dans la réalisation de projets à impact social et de contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) », affirme ainsi Sabine Lopez, directrice des projets de l’AUF à Paris. Safir appuie en effet plus de 1 000 jeunes provenant de ses 18 universités membres, dans leur projet entrepreneurial, médiatique ou associatif. « L’une des solutions est l’entrepreneuriat étudiant et social qui permet de répondre à des besoins concrets et locaux, surtout lorsque le marché de travail est très fragmenté, et permet à certains de développer les compétences nécessaires pour démarrer une carrière professionnelle », relève Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF Moyen-Orient.

Répondre aux paris du futur

Au cours de la première journée de cet événement régional, les représentants des universités ont discuté de la responsabilité sociale des établissements d’enseignement supérieur, de la création de parcours de formation sur l’entrepreneuriat, ainsi que de l’incubation de projets portés par des étudiants. La deuxième journée a rassemblé les représentants des universités, des incubateurs et des OSC, dans le cadre d’ateliers qui leur ont permis de croiser leurs approches.

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Une étude préparée par l’ANND dans le cadre de Safir a également été présentée et débattue. Elle s’articule autour du « rôle de la culture comme vecteur de démocratisation dans la région arabe, axée sur des problématiques telles que la religion, l’identité, l’extrémisme et l’égalité des genres », précise Diam Abou Diab, responsable de Safir à l’ANND. Ce réseau d’ONG arabes a pour fonction de former les représentants des OSC aux techniques du plaidoyer. « Ceux-ci formeront à leur tour 400 jeunes dans leurs propres pays », poursuit-elle. Pendant la troisième journée, les représentants des universités ont visité les locaux de l’incubateur universitaire Berytech, initié par l’USJ, pour s’inspirer de ses programmes. Lors des réunions parallèles, les représentants des incubateurs ont échangé leur savoir-faire pour améliorer leurs connaissances.

Dans ce cadre, les incubateurs Lab’ess et Bloom qui est affilié à l’accélérateur Pitchworthy ont partagé leur expérience de terrain avec les autres bénéficiaires de Safir. Ce programme vise d’ailleurs, entre autres objectifs, à la création d’incubateurs universitaires ou à leur renforcement s’ils existent déjà, tout en aidant les incubateurs locaux à consolider et uniformiser leurs méthodologies d’accompagnement de projets. « C’est vrai que nous venons d’une région complexe, c’est vrai aussi que les opportunités naissent lorsqu’il y a des difficultés. Nous avons la possibilité de faire un changement au sein de notre communauté et d’imaginer un futur plus prometteur pour nos jeunes », assure Carol Awad, chargée du volet incubateur et de Safir à Bloom. Ainsi, elle indique que cet incubateur local a agi déjà auprès de plus de mille jeunes, à travers l’incubation de 90 projets, puis l’accélération de 45 parmi ces 90. Pour les partenaires de Safir, il s’agit en outre d’inscrire ce programme dans la durée, de renforcer le réseau et d’y intégrer de nouveaux acteurs à l’avenir. Le prochain événement régional se déroulera au printemps, et réunira les jeunes bénéficiaires de Safir. Une opportunité de promouvoir « l’entraide, la solidarité ou le sentiment d’appartenance, car le changement viendra des citoyens sur les questions de développement durable et d’amélioration des conditions socio-économiques », estime ainsi Syma Mati.

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