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Monde - ITALIE

La victoire de Giorgia Meloni menace les droits des migrants

Le sujet le plus brûlant sera celui des débarquements dans les ports des navires humanitaires en Méditerranée.

La victoire de Giorgia Meloni menace les droits des migrants

À Rome, les journaux italiens titrent sur la victoire de Giorgia Meloni, chef du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, arrivé en tête lors des législatives du 26 septembre. Vincenzo Pinto / AFP

Retour des longs blocages de bateaux en Méditerranée, violations des droits, « criminalisation » de la solidarité... Les défenseurs des migrants en France et en Italie anticipent des « conséquences importantes » et délétères pour les immigrés après la victoire de l’extrême droite à Rome. Les ONG de part et d’autre de la frontière se préparent donc à ferrailler avec un gouvernement de droite et d’extrême droite que doit former Giorgia Meloni, présidente d’un parti (Fratelli d’Italia, FdI) à l’ADN postfasciste qui a fait de la fermeture des frontières contre « l’islamisation » de l’Italie une priorité de son programme.

Le sujet le plus brûlant sera celui des débarquements dans les ports italiens des navires humanitaires en Méditerranée. Les associations craignent un retour à la situation qui prévalait lorsque Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue (anti-immigration), était ministre de l’Intérieur en 2018-2019 : des blocages homériques au large des côtes italiennes. « Alors que les traversées sont de plus en plus nombreuses, que des gens risquent leur vie tous les jours, nous ne devons pas attendre qu’un nouveau drame se produise pour réagir », s’est insurgée lundi la directrice générale de France terre d’asile Delphine Rouilleault, estimant « vital que la France et l’Europe se ressaisissent » face à une Italie qui entend agir « au mépris du droit international ».

De fait, le blocage de ces bateaux, tout comme la lutte contre l’immigration irrégulière, fait partie des principaux points du programme de la coalition, listés dans l’accord électoral signé entre les deux formations d’extrême droite (FdI et la Ligue) et le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia. Le risque de criminalisation des « opérations de secours » est « une des préoccupations majeures » qui découle de l’élection, convient sous couvert d’anonymat la responsable italienne d’une ONG qui patrouille en Méditerranée.

Jeu de ping-pong

Signe que le sujet cristallise les inquiétudes, aucune des ONG qui opèrent sur cette route maritime – et qui dépendent donc des autorités italiennes pour accoster – n’a souhaité s’exprimer publiquement. Le changement de pouvoir aura des « conséquences importantes », assure la responsable, craignant « le lancement d’une série de mesures » hostiles à l’immigration et au droit d’asile, fondées sur « une lecture déformée de la réalité » aboutissant à dépeindre « une invasion d’étrangers ».

Si les répliques du séisme électoral pourraient se ressentir en amont de l’arrivée des migrants en Italie, avec des accès bloqués depuis la route des Balkans et en mer, les inquiétudes portent aussi sur la politique intérieure italienne. « On regarde comment les gens en besoin de protection vont accéder à l’Italie et comment seront traités les étrangers qui y vivent, car il pourrait y avoir un nouvel exode » vers la France, prévient Laura Palun, dirigeante de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers). « On craint une aggravation des violations des droits humains pour les personnes migrantes qui vivent ou passent par l’Italie », abonde Manon Fillonneau, chargée des questions migratoires chez Amnesty International.

L’ONG membre de la CAFI – Coordination des actions aux frontières intérieures – a déjà commencé à « surveiller les pratiques des forces de l’ordre » sur les points de passage frontaliers, car elle redoute le retour du « jeu de ping-pong » entre l’Italie et la France, la première considérant l’Hexagone comme une « voie de sortie » pour les populations qu’elle ne souhaite pas accueillir, la seconde renvoyant « des centaines » d’exilés sur le sol italien chaque jour. Le milieu associatif n’a pas oublié, à cet égard, la poussée de fièvre bilatérale de l’automne 2018, lorsque Matteo Salvini avait demandé à sa police de monter la garde à la frontière française pour éviter les refoulements des forces de l’ordre françaises, expliquant que l’Italie, en première ligne des arrivées, n’était pas « le camp de réfugiés de l’Europe ».

« Malheureusement, on se prépare à un hiver rude », observe Agnès Antoine, une responsable de l’association française Tous migrants, qui maraude côté français de la frontière alpine. D’ores et déjà, l’organisation a commencé à prendre le pouls auprès des associations côté italien, explique Agnès Antoine : « On va avoir de nouveaux combats à mener. »

Source : AFP

Retour des longs blocages de bateaux en Méditerranée, violations des droits, « criminalisation » de la solidarité... Les défenseurs des migrants en France et en Italie anticipent des « conséquences importantes » et délétères pour les immigrés après la victoire de l’extrême droite à Rome. Les ONG de part et d’autre de la frontière se préparent donc à...

commentaires (2)

Le droit a l'immigration existe et est légal si l'immigré en fait une demande officielle a travers les institutions du pays ou il désire s'installer. Ce droit a été dévoyé par ces ONG louches et aux comportements suspects en voulant légaliser l'immigration illégale qui en fait piétine sur les droits des citoyens du pays hôte. Ceci est une aberration et une déformation du droit international. De facto, ces ONG humanitaires se mettent elles même dans l'infraction des lois de leur pays et doivent être condamnées et même fermées si elles continuent leurs activités nocives et illégales. Salvini et Meloni ont raison pour l'Italie, tout comme Zemmour pour la France ou Orban en Hongrie. En Bref, le populisme des soit disant humanitaristes a deux sous Basta !

Pierre Christo Hadjigeorgiou

10 h 36, le 28 septembre 2022

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Commentaires (2)

  • Le droit a l'immigration existe et est légal si l'immigré en fait une demande officielle a travers les institutions du pays ou il désire s'installer. Ce droit a été dévoyé par ces ONG louches et aux comportements suspects en voulant légaliser l'immigration illégale qui en fait piétine sur les droits des citoyens du pays hôte. Ceci est une aberration et une déformation du droit international. De facto, ces ONG humanitaires se mettent elles même dans l'infraction des lois de leur pays et doivent être condamnées et même fermées si elles continuent leurs activités nocives et illégales. Salvini et Meloni ont raison pour l'Italie, tout comme Zemmour pour la France ou Orban en Hongrie. En Bref, le populisme des soit disant humanitaristes a deux sous Basta !

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    10 h 36, le 28 septembre 2022

  • Il ne peut exister un DROIT à franchir une frontière ILLEGALEMENT! La "lutte contre l’immigration IRREGULIèRE" ne peut porter atteinte aux "DROITS des migrants" puisque, dans ce cas, ces droits n'existent pas.

    Yves Prevost

    07 h 05, le 28 septembre 2022

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