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Économie - Électricité

Toutes les centrales thermiques du Liban sont à l’arrêt

Les facteurs de l'arrêt de la production incluent l’épuisement des réserves de carburant et les agressions ciblant les effectifs d'EDL.

Toutes les centrales thermiques du Liban sont à l’arrêt

Une épaisse fumée noire s’échappant de la centrale de Zouk, dans le Kesrouan, le 6 septembre 2022. Photo tirée des réseaux sociaux

Le service de presse d’Électricité du Liban a confirmé à L’Orient-Le Jour que toutes les centrales thermiques du pays ne produisaient actuellement plus de courant, suite à une combinaison de facteurs incluant l’épuisement des réserves de carburant et les agressions ciblant les effectifs du fournisseur public. La direction a arrêté les derniers sites encore actifs : la centrale de Zouk (Kesrouan) et celle de Jiyé (Chouf), respectivement les 9 et 13 septembre.

Pour la centrale de Zouk, la direction s’est pliée à une décision de la justice suite à des émissions massives de fumée noire qui ont eu lieu le 6 septembre et qui ont mobilisé une partie de l’opinion. Un problème lié au fait qu’EDL, quasiment à court de carburant suite à l’épuisement quasi total de ses stocks et le retard de deux mois des dernières livraisons prévues dans le cadre de l’accord conclu en juillet 2021 entre le Liban et l’Irak, s’est résolue à utiliser du fuel de grade B sur des unités de production anciennes, qui consomment habituellement du grade A (moins pur). Une fumée similaire est sortie des cheminées du site de Jiyé.

Ces émissions de fumée ont été au centre d’au moins deux réunions entre le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad et le Premier ministre sortant Nagib Mikati, qui n’ont débouché sur aucune solution concrète.

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Pour Jiyé, la décision de mettre la centrale à l’arrêt a été prise par la direction suite aux « agressions » ciblant les employés de la centrale. Ceux-ci ont notamment été pris à partie mardi par des habitants de la localité voisine de Barja, qui ont investi le bâtiment et ont mis la centrale à l’arrêt pour protester contre la pénurie d’électricité.

De manière générale, Électricité du Liban et ses effectifs sont régulièrement tenus pour responsables du niveau élevé de rationnement du courant lié aux problèmes financiers du pays et du modèle économique ingérable du fournisseur que la classe politique s’est gardé de réformer pendant de longues années. Les tarifs sont figés depuis 1994 et beaucoup d’usagers, libanais mais aussi étrangers réfugiés au Liban, ne payent même pas les factures calculées selon un baril à 23 dollars et au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, tous deux dépassés.

Dans une déclaration reprise par certains sites d’information en début de semaine, le directeur général d’EDL Kamal Hayek a en outre indiqué que le fournisseur recevait 300 à 400 appels par jour de citoyens se plaignant du rationnement, tandis que certaines régions ne sont plus alimentées du tout depuis quelques jours et que le fonctionnement de certaines infrastructures – comme les pompes des offices des eaux – est aussi affecté.

Les prochaines livraisons de carburant prévues dans l’accord d’échange tripartite conclu avec l’Irak – qui a en principe été renouvelé pour un an – sont attendues d’ici à la fin du mois après plusieurs reports depuis août. Le Liban a multiplié les contacts pour sécuriser l’intégralité de ses besoins en carburant et une délégation doit se rendre prochainement en Iran, pays sanctionné par les États-Unis. Les deux volets de l’initiative américaine visant à importer du courant de Jordanie et du gaz égyptien n’ont toujours pas été mis en œuvre, plus d’un an après avoir été annoncés. L’enregistrement de progrès décisifs sur ces dossiers pourrait être dépendant d’une décision des autorités libanaises d’augmenter les tarifs de l’électricité, tandis que certains experts lient une éventuelle amélioration au dossier des frontières maritimes entre le Liban et Israël. 

Le service de presse d’Électricité du Liban a confirmé à L’Orient-Le Jour que toutes les centrales thermiques du pays ne produisaient actuellement plus de courant, suite à une combinaison de facteurs incluant l’épuisement des réserves de carburant et les agressions ciblant les effectifs du fournisseur public. La direction a arrêté les derniers sites encore actifs : la...

commentaires (3)

SI CELA SERAIT ARRIVE AU JAPAN OU DANS TOUT AUTRE PAYS QUI SE RESPECTE VOIRE MEME AU ZIMBABWE TOUS LES ABRUTIS QUI GOUVERNENT AURAIENT FAIT HARA KIRI OU SE SERAIENT SUICIDES. CHEZ LES NOTRES OU L,AMOUR PROPRE ET LA DIGNITE FONT COMPLETEMENT DEFAUT ILS CONTINUENT A VIVRE A PROVOQUER ET A FESTOYER COMME SI DE RIEN N,ETAIT. BELA ASL WALA WEJDEN !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 26, le 16 septembre 2022

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Commentaires (3)

  • SI CELA SERAIT ARRIVE AU JAPAN OU DANS TOUT AUTRE PAYS QUI SE RESPECTE VOIRE MEME AU ZIMBABWE TOUS LES ABRUTIS QUI GOUVERNENT AURAIENT FAIT HARA KIRI OU SE SERAIENT SUICIDES. CHEZ LES NOTRES OU L,AMOUR PROPRE ET LA DIGNITE FONT COMPLETEMENT DEFAUT ILS CONTINUENT A VIVRE A PROVOQUER ET A FESTOYER COMME SI DE RIEN N,ETAIT. BELA ASL WALA WEJDEN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 26, le 16 septembre 2022

  • Merci qui? Merci les corrompus, vendus et traîtres que certains libanais continuent à vénérer. KHEÏ, vous méritez votre sort de tordus invétérés, accrochez-vous à eux, votre sort est désormais scellé et les portes de l’enfer sont grandes ouvertes pour vous accueillir.

    Sissi zayyat

    11 h 27, le 16 septembre 2022

  • "Les tarifs sont figés depuis 1994 et beaucoup d’usagers, libanais mais aussi étrangers réfugiés au Liban, ne payent même pas les factures calculées selon un baril à 23 dollars et au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, tous deux dépassés." L'auteur de l'article peut-il, tout simplement, dire de quels étrangers il s'agit ? Des Norvégiens, des Suédois, des Français, des Zimbabwéens, des Chiliens, des Néo-Zélandais ? C'est important de nommer les choses, sans périphrases, avec courage.

    Zoulou

    22 h 29, le 15 septembre 2022

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