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Des manifestants se rassemblent sous la maison du PDG de la Blom Bank et essuient des tirs à balles réelles

Des manifestants se rassemblent sous la maison du PDG de la Blom Bank et essuient des tirs à balles réelles

Des personnes armées non identifiées, auraient tiré à balles réelles sur des manifestants le 15 septembre 2022. Photo Mohammad Yassine

Mercredi soir, des militants ont manifesté devant la résidence du PDG de la Blom Bank, Saad Azhari, à Beyrouth, après que la banque a refusé d'abandonner les poursuites engagées contre deux activistes qui accompagnaient une déposante ayant braqué des employés de sa propre banque plus tôt dans la journée et récupéré une partie de ses économies. Des personnes armées non identifiées auraient tiré à balles réelles en direction des manifestants, rapporte notre journaliste sur place Mohammad Yassine.

Le militant Roy Boukhari, qui a rejoint les manifestants au bas du domicile du PDG de Blom Bank mercredi, a déclaré à L'Orient-Le Jour que des individus armés non identifiés, qui seraient les gardes de M. Azhari, ont tiré à balles réelles sur eux alors qu'ils protestaient contre la détention de leurs amis et exigeaient leur libération immédiate. M. Boukhari a ajouté qu'après l'agression, les manifestants se sont dirigés vers la Blom Bank à Sodeco, à Beyrouth, et ont organisé un sit-in pour faire monter la pression en faveur de la libération des deux militants.

Réagissant à ces accusations, le bureau de presse de la Blom Bank a affirmé que M. Azhari "n'a pas de gardes du corps (ni armés ni non armés)".

Deux prises d'otages ont eu lieu presque simultanément au Liban mercredi, la première dans une agence de la Blom Bank à Sodeco, Beyrouth, et la seconde dans une banque à Aley, au sud-est de la capitale.

Dans les deux incidents, les déposants ont pris les banques en otage dans le but d'accéder aux fonds de leurs propres comptes, sur lesquels les banques ont imposé des restrictions illégales depuis 2019.

Dans l'agence Blom Bank de la Sodeco, mercredi matin, Sali Hafez s'est filmée en train de réclamer son propre argent "pour sa sœur qui a un cancer et qui est en train de mourir à l'hôpital." Dans une interview accordée à un média local après l'événement, Hafez a déclaré avoir récupéré environ 13 000 dollars sur les 20 000 dollars que sa famille avait déposés à la banque. Le coût des soins de sa sœur s'élève à 50 000 dollars, a-t-elle précisé, ajoutant que l'arme qu'elle a utilisée lors de l'incident était fausse.

Après avoir obtenu ses fonds en moins d'une heure, Mme Hafez et ses complices ont réussi à s'échapper par une fenêtre avant l'arrivée des forces de sécurité.

L'activiste et avocat de Sali Hafez, Rami Ollaik, a déclaré jeudi à L'Orient Today que les deux militants arrêtés mercredi étaient toujours en détention jeudi matin, ajoutant que d'anciennes accusations contre au moins l'un d'entre eux - autres que la prise d'otages de la banque BLOM - ont refait surface. M. Ollaik, qui ne représente pas ces deux militants, n'a pas voulu donner d'autres informations sur cette affaire.

Celui qui a également fondé l'Alliance Mouttahidoun (unie) pour défendre les déposants libanais contre les banques a confirmé mercredi dans un message vocal à L'Orient-Le Jour que plusieurs actions coordonnées ont été menées contre des institutions bancaires, et que d'autres suivront. Les événements de mercredi auraient été coordonnés par les clients des banques et l'Association des déposants au Liban.

Mercredi soir, des militants ont manifesté devant la résidence du PDG de la Blom Bank, Saad Azhari, à Beyrouth, après que la banque a refusé d'abandonner les poursuites engagées contre deux activistes qui accompagnaient une déposante ayant braqué des employés de sa propre banque plus tôt dans la journée et récupéré une partie de ses économies. Des personnes armées non identifiées...