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Amnesty réclame une enquête civile sur la mort sous la torture d'un détenu syrien


Amnesty réclame une enquête civile sur la mort sous la torture d'un détenu syrien

Un drapeau portant le logo de l'ONG Amnesty International. Photo AFP

Amnesty International a condamné mardi la mort par torture présumée la semaine dernière de Bachar Abdel-Saoud, un détenu syrien incarcéré dans un bureau régional de la Sécurité de l'État à Bint Jbeil, (Liban-Sud), estimant que l'affaire devait être transmise "de toute urgence" à un tribunal civil, et non militaire.

"Les tribunaux militaires devraient limiter leur compétence à celle des infractions militaires commises par des militaires (...) afin de garantir la transparence et l'impartialité ", a souligné l'ONG dans un communiqué.

Lundi, la direction de la Sécurité de l'État a déclaré qu'elle appliquerait des sanctions "sévères" à l'encontre des personnes reconnues coupables dans cet incident. Des responsables judiciaires libanais avaient annoncé l'ouverture d'une enquête par le Tribunal militaire.

"Il est inacceptable que la torture se poursuive dans les centres de détention libanais avec une telle brutalité ; les autorités doivent y mettre un terme immédiatement", a plaidé Hiba Morayef, directrice régionale  d'Amnesty pour le Moyen-Orient. "Si le fait qu'un groupe de membres du personnel de sécurité ait été placé en détention provisoire pour être interrogé est une mesure positive, les tribunaux militaires devraient, en vertu des normes relatives aux droits humains, limiter leur compétence à celle des infractions militaires commises par des militaires", a-t-elle ajouté.

Selon elle, "le cas de M. Abdel-Saoud doit être renvoyé de toute urgence devant un tribunal civil pour garantir la transparence et l'impartialité". Elle a ensuite poursuivi : "Sa famille mérite la justice et des dédommagements pour leur perte tragique". Selon Amnesty, cet incident devrait être un "signal d'alarme pour les autorités libanaises afin qu'elles s'attaquent au problème de la torture dans leurs centres de détention".

Le décès de Bachar Abdel-Saud, 30 ans, dû à une crise cardiaque occasionnée par une torture présumée exercée par des agents de sécurité, a été suivi quelques heures plus tard par la diffusion d'images de sa dépouille sur les réseaux sociaux. Des images qui ont suscité un choc et provoqué la colère du public. Le Centre libanais des droits de l'homme et plusieurs responsables ont réclamé que la Sécurité de l'État soit tenue pour responsable de ce décès.

Amnesty International a condamné mardi la mort par torture présumée la semaine dernière de Bachar Abdel-Saoud, un détenu syrien incarcéré dans un bureau régional de la Sécurité de l'État à Bint Jbeil, (Liban-Sud), estimant que l'affaire devait être transmise "de toute urgence" à un tribunal civil, et non militaire."Les tribunaux militaires devraient limiter leur compétence à celle...