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La Grèce rejette des menaces "non provoquées" de la Turquie

La Grèce rejette des menaces

Un drapeau grec à Nea Artaki, en Grèce, le 17 janvier 2020. Photo d'archives WASSILIOS ASWESTOPOULOS / NURPHOTO

La Grèce a informé mercredi l'UE, l'OTAN et l'ONU de ce qu'elle a qualifié de menaces "non provoquées" contre sa souveraineté par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Au cours du mois d'août et en fin de semaine dernière, M. Erdogan a prononcé plusieurs discours pour marquer le 100e anniversaire de la victoire de la Turquie après la guerre de trois ans (1919-1922) contre la Grèce qui avait parachevé la création de l'État turc post-ottoman. Selon Athènes, le président turc a accusé la Grèce d'"occuper" les îles de la mer Égée, dont le statut a pourtant été réglé dans les traités d'après-guerre, et a averti que les forces armées turques pourraient "arriver du jour au lendemain" et "faire le nécessaire".

"Si vous allez trop loin, le prix à payer sera élevé", a insisté M. Erdogan, faisant référence à la chute d'Izmir en 1922, suivie de l'incendie de la ville et du massacre de la population locale grecque. Les lettres adressées mercredi à l'ONU, l'UE et l'OTAN jugent ces déclarations d'Erdogan "ouvertement menaçantes" et  "inacceptables". Les autorités grecques soulignent que la Turquie possède une flotte importante et une armée stationnées sur ses rivages en face des îles en question, et qu'elle a envahi Chypre en 1974. Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a déclaré mardi que les déclarations des responsables turcs étaient "de plus en plus scandaleuses et inacceptables" et a averti que l'armée grecque "était suffisante pour défendre notre patrie".

Erdogan a multiplié ses attaques verbales contre la Grèce ces derniers mois dans le contexte électoral du scrutin prévu en 2023. Les deux voisins se disputent depuis des années les frontières maritimes et les droits d'exploration énergétique dans plusieurs secteurs de la mer Égée qui les sépare, et en Méditerranée orientale. Athènes accuse également les forces aériennes turques de survoler les îles grecques. De son côté, la Turquie s'est dite irritée par les récents accords de défense grecs passés avec la France et les États-Unis.

La Grèce a informé mercredi l'UE, l'OTAN et l'ONU de ce qu'elle a qualifié de menaces "non provoquées" contre sa souveraineté par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Au cours du mois d'août et en fin de semaine dernière, M. Erdogan a prononcé plusieurs discours pour marquer le 100e anniversaire de la victoire de la Turquie après la guerre de trois ans (1919-1922) contre la Grèce...