Rechercher
Rechercher

Politique - Crise politique au Liban

Mikati : En cas de vacance, le cabinet sortant exerce les prérogatives du président

Le Premier ministre désigné s'est entretenu avec le leader druze Walid Joumblatt.

Mikati : En cas de vacance, le cabinet sortant exerce les prérogatives du président

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati (d) s'entretenant avec le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, le 5 septembre 2022. Photo Twitter/@grandserail

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a affirmé, lundi soir, qu'"en cas de vacance présidentielle, les prérogatives du chef de l'État sont transférées au gouvernement sortant actuel", à l'approche de la fin du sexennat du président Michel Aoun le 31 octobre.

Ce point de vue ne fait pas l'unanimité sur la scène politique, notamment dans le camp aouniste, qui s'oppose farouchement au fait qu'un cabinet intérimaire exerce les prérogatives du président en cas de vacance, une position perçue par de nombreux observateurs comme un prétexte permettant à M. Aoun de s'accrocher à son poste après la fin de son mandat. Le gouvernement actuel expédie les affaires courantes depuis le 22 mai, suite aux élections législatives. Reconduit à son poste, M. Mikati n'a toujours pas réussi à former un nouveau gouvernement, alors qu'un bras de fer politique l'oppose au chef de l'État et à ses partisans.

Lire aussi

Union de l’opposition : le plus dur reste à faire

"Il n'y a pas de vide présidentiel, mais une vacance présidentielle. La Constitution est claire à ce sujet. En cas de vacance présidentielle, les prérogatives du chef de l'État seront transférées au cabinet actuel", a affirmé M. Mikati, lors d'une réunion avec le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, selon des propos rapportés par le Grand sérail. "La Constitution stipule le transfert des prérogatives (du président) au gouvernement sans préciser s'il s'agit d'un cabinet sortant ou pas", a-t-il précisé, rappelant que "la Constitution rejette le vide". M. Mikati a indiqué "ne pas avoir discuté directement" du risque de vacance avec M. Joumblatt, mais il a rappelé que le chef du PSP "avait estimé que les prérogatives du président sont transférées au cabinet en cas de vacance présidentielle".

Dimanche, le chef du Législatif, Nabih Berry avait soutenu que la dernière réunion entre MM. Aoun et Mikati, le 31 août, était "la pire de toutes et a ramené la discussion (au sujet de la formation du gouvernement) à la case départ". "L'atmosphère qui y régnait n'était pas du tout encourageante", a-t-il dit, notant que cela l'a "poussé à prendre la décision de ne pas interférer dans la formation d'un cabinet"

Présidentielle

Concernant la présidentielle, M. Mikati a a fait valoir que "toutes les initiatives sont bonnes". "Cela doit se manifester par une participation à la séance parlementaire destinée à élire un président", a-t-il plaidé, insistant sur la nécessité que "cette échéance ait lieu à temps". Le président du Parlement, Nabih Berry, a déjà affirmé qu'il se réserve le droit de déterminer la date d'ouverture des séances parlementaires pour élire un successeur à Michel Aoun.

Lire aussi

Hochstein va-t-il mettre fin au suspense ?

De son côté, le chef du PSP a indiqué avoir discuté avec le Premier ministre désigné de plusieurs dossiers, notamment ceux de l'électricité et du tracé de la frontière maritime avec Israël.

Ces développements interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein, en charge des négociations indirectes entre le Liban et Israël, est attendu à Beyrouth en fin de semaine, selon le vice-président du Parlement Élias Bou Saab.

Enfin, le Premier ministre désigné s'est entretenu aujourd'hui avec le président Berry au sujet du projet de budget 2022, que la Chambre n'a toujours pas approuvé, et de plusieurs autres textes de loi. "Nous avons discuté de la possibilité que le projet de budget soit débattu au Parlement la semaine prochaine", a-t-il affirmé, sans donner plus de détails

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a affirmé, lundi soir, qu'"en cas de vacance présidentielle, les prérogatives du chef de l'État sont transférées au gouvernement sortant actuel", à l'approche de la fin du sexennat du président Michel Aoun le 31 octobre.Ce point de vue ne fait pas l'unanimité sur la scène politique, notamment dans le camp aouniste, qui s'oppose farouchement au...

commentaires (7)

Ils vont tous s’allier pour créer un vide sidérale où seuls ces mêmes croulants auraient droit au chapitre de perpétuer le chaos et le massacre de ce pays pour continuer d’exister. Le sort du pays leur importe peu et encore moins celui des citoyens qui acceptent d’être les victimes de leurs bourreaux attitrés sans broncher. Nous avons eu la preuve de leur solidarité indéfectible puisqu’il n’y a pas eu un qui a pris le soin de dénoncer l’autre du pillage et des actes de trahison, puisqu’il était loin d,être irréprochable lui même. Kelloun yeni koulloun des mafieux pourris et fiers de l’être qui continuent de nous gouverner et de nous assujettir. Le peuple n’a jamais dit ce qu’il pense de tout ça et il serait temps qu’il prenne la parole et sa place dans ce pays pour aller les déloger un à un. Le pays appartient au peuple et non aux mafieux qui l’ont usurpé en se l’appropriant pour s’enrichir sur son dos en le vendant au plus offrant.

Sissi zayyat

12 h 22, le 07 septembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Ils vont tous s’allier pour créer un vide sidérale où seuls ces mêmes croulants auraient droit au chapitre de perpétuer le chaos et le massacre de ce pays pour continuer d’exister. Le sort du pays leur importe peu et encore moins celui des citoyens qui acceptent d’être les victimes de leurs bourreaux attitrés sans broncher. Nous avons eu la preuve de leur solidarité indéfectible puisqu’il n’y a pas eu un qui a pris le soin de dénoncer l’autre du pillage et des actes de trahison, puisqu’il était loin d,être irréprochable lui même. Kelloun yeni koulloun des mafieux pourris et fiers de l’être qui continuent de nous gouverner et de nous assujettir. Le peuple n’a jamais dit ce qu’il pense de tout ça et il serait temps qu’il prenne la parole et sa place dans ce pays pour aller les déloger un à un. Le pays appartient au peuple et non aux mafieux qui l’ont usurpé en se l’appropriant pour s’enrichir sur son dos en le vendant au plus offrant.

    Sissi zayyat

    12 h 22, le 07 septembre 2022

  • Les principaux protagonistes du pouvoir, Aoun et Bassil, le Hezb, Berry, Mikati, Joumblat, sont clairement dans une posture de non-election dans les delais. Ils essayent, chacun, de se positionner au mieux dans la perspective de plus en plus certaine du vide presidentiel pendant plusieurs mois au moins. Au vu de la constitution et des responsabilites que certains d'entre eux occupent au sein de l'etat, c'est clairement de la "haute trahison".

    Michel Trad

    17 h 26, le 06 septembre 2022

  • Si on applique vraiment la Constitution, cette vacance ne devrait même pas se produire. En effet, à partir du 20 octobre, l'Assemblée se réunit de plein droit pour élire un président. Autrement dit, que Berrry le veuille ou non, 65 députés peuvent se réunir quand ils veulent et élire à la majorité simple des SUFFRAGES un président de la république. Voilà ce qui est écrit en toutes lettres. Et qu'on ne parle pas du quorum des 2/3 dont il n'est nulle part question.

    Yves Prevost

    16 h 39, le 06 septembre 2022

  • "En cas de vacance présidentielle, les prérogatives du chef de l'État seront transférées au cabinet actuel", a affirmé M. Mikati, lors d'une réunion avec le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, selon des propos rapportés par le Grand sérail. " Certes, ceci est conforme à la lettre de l'article 62 de la Constitution....mais il y a un hic: l'article 64 dit clairement qu'un cabinet démissionnaire n'a d'autre fonction que la gérance des affaires courantes! Comment peut-il donc assumer les responsabilités du président de la République?

    Georges MELKI

    14 h 57, le 06 septembre 2022

  • POUR UNE FOIS SOIS FERME. IMPOSE TA TAILLE, BIEN QUE J,EN AI UN TAS A TE CHANTER, AUX DEUX PYGMEES. POINT DE LEST !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 12, le 06 septembre 2022

  • Depuis le 32 mai, on n'a pas pu former un gouvernement ! On ne se rend plus compte de la gravité de la situation politique de ce pays. Ça devient la norme! Mais qu'est ce qu'il faut encore au peuple libanais comme catastrophe pour ouvrir les yeux!!

    Dib S.

    12 h 51, le 06 septembre 2022

  • Oui oui, d’où son attitude à traîner les pattes pour former un gouvernement. Il croit pouvoir reprendre les rênes en étant un premier ministre comme le lui promettent les mercenaires vendus. Il n’a rien appris de l’expérience de Hariri et plonge tête la première dans leur piège qui lui coûtera plus cher que ce que ça lui apportera. Mais hélas il se rendra compte très tard comme tous ceux qui ont mis leur main dans celle des fossoyeurs de notre pays.

    Sissi zayyat

    11 h 53, le 06 septembre 2022

Retour en haut