Une opération d'émigration clandestine déjouée à Minié, quatre suspects arrêtés

Quatre personnes ont été arrêtées la semaine dernière pour leur implication présumée dans une opération d'émigration illégale à Minié (Liban-Nord), ont annoncé mardi les Forces de sécurité intérieure (FSI) sur Twitter.

Deux Libanais, une Libanaise et un Palestinien, dont les âges sont compris entre 41 et 51 ans, ont été identifiés et arrêtés par la police mercredi et jeudi, pour leur participation à l'organisation du départ clandestin de personnes fuyant le Liban, qui est secoué par une grave crise économique. Les FSI indiquent que chaque passager devait s'acquitter d'une somme de 4.000 dollars pour bénéficier de cette traversée illégale.

Les deux hommes libanais ont été arrêtés le 24 août dans la ville de Minié, et la police a déjoué une opération d'émigration illégale de 24 personnes par la même occasion. Les passagers, des Libanais et des Palestiniens, ont été appréhendés à bord de deux camions et d'une voiture, alors qu'une embarcation les attendait pour entamer leur traversée de la Méditerranée. Les FSI ajoutent que des denrées alimentaires et des gilets de sauvetage ont été saisis.

Les deux autres individus ont été arrêtés dans le quartier de Beddaoui à Tripoli. Les suspects ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés, à savoir la participation directe à une opération d'émigration illégale vers l'Europe. Ils ont également reconnu avoir empoché 21.500 dollars, qui ont été saisis, et indiqué que la somme restante était aux mains des autres personnes impliquées. Les passagers ont été relâchés et les denrées alimentaires confiées à des associations caritatives. Une enquête a été ouverte.

En plein effondrement socio-économique, le Liban est devenu familier de ce genre de tentatives d'émigration, qui sont parfois déjouées par les forces de l'ordre, notamment au départ du Nord. En avril dernier, des dizaines de personnes parties du Liban-Nord à bord d'un bateau de fortune avaient fait naufrage, à la suite de quoi une quarantaine d'entre elles restent portées disparues.