Permission de sortie de prison pour un Autrichien détenu

Un citoyen autrichien d'origine iranienne, âgé de 75 ans et détenu en Iran pour espionnage, a obtenu une permission de sortie de cinq jours, a-t-on appris lundi auprès de sa fille.

"Il a été libéré pour raisons médicales après trois ans et demi de détention", a indiqué à l'AFP Fanak Mani, fille de Massoud Mossaheb, détenu à la prison d'Evin, située sur les hauteurs de la capitale Téhéran.vb Sur le compte Twitter "Free Massud", il apparaît souriant, s'appuyant sur des béquilles, aux côtés de son épouse.

Secrétaire général de la Société austro-iranienne, une organisation de promotion des échanges entre les deux pays, M. Mossaheb avait été arrêté à Téhéran en janvier 2019, alors qu'il accompagnait des scientifiques autrichiens. Accusé d'espionnage au profit d'Israël et de l'Allemagne, il a été condamné à dix ans de prison. Sa famille s'est inquiétée à plusieurs reprises de son état de santé.

Plus d'une dizaine de ressortissants de pays occidentaux, binationaux pour la plupart, restent détenus ou bloqués dans le pays, ce que des ONG condamnent comme une politique de prise d'otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères. L'Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, affirme que les personnes détenues le sont en vertu de décisions de justice. Parmi elles, figurent quatre Français: la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ce que ses proches ont toujours farouchement nié; Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage, ce qu'il conteste; et deux syndicalistes, Cécile Kohler, et son conjoint Jacques Paris, arrêtés en mai et accusés d'"atteinte à la sûreté" de l'Iran.