Vendredi après-midi, il n’y aura plus d’électricité publique au Liban

Comme il l’avait annoncé début août, le fournisseur d’électricité publique, Électricité du Liban, a prévenu jeudi que la dernière centrale encore en marche, celle de Zahrani (Liban-Sud), est arrivée à épuisement de son stock de gasoil et qu’elle sera dès lors mise à l’arrêt dès « vendredi après-midi ». Une situation due au fait que la cargaison de carburant pour août venant d’Irak n’a pas encore été livrée, alors que ce pays et le Liban ont renouvelé d’un an leur accord à cet égard il y a une dizaine de jours. Cet accord est aujourd'hui l’unique source de carburant encore accessible à EDL. Dans son communiqué, le fournisseur a aussi souligné n’avoir reçu aucune confirmation quant à l’arrivée d’une cargaison en septembre et que la reprise de l’activité des centrales ne pourra en toute logique se faire qu’une fois qu'elles seront à nouveau approvisionnées.

Selon une source au sein du ministère de l’Énergie, la prochaine livraison de fioul dans le cadre de l'accord avant renouvellement, est prévue autour du 5 septembre.

Après avoir reçu une quantité « trop faible » de « 28 000 tonnes » de gasoil en juillet, EDL avait ainsi avancé le « 25 août » comme date butoir pour son approvisionnement en carburant et la fourniture de courant dans le pays. Se relayant depuis entre la centrale de Deir Ammar (Liban-Nord) et celle de Zahrani, pour ne fournir qu'une à deux heures de courant par jour, le fournisseur public avait annoncé privilégier les infrastructures vitales du pays (aéroport, port, pompes à eau, etc.) pour leur approvisionnement en électricité au risque de provoquer des « pannes générales » vu l’instabilité du réseau.

Depuis des mois maintenant, EDL ne fournit plus qu'une poignée d'heures d’électricité par jour, contraignant les résidents qui en ont les moyens à recourir à des générateurs dont le coût de l'abonnement est de plus en plus lourd.