Rechercher
Rechercher

Politique - Gouvernement

Mikati attendu aujourd’hui à Baabda, malgré tout...

Le Premier ministre désigné semble soumis à des pressions de toutes parts afin de former un cabinet de plein pouvoir avant la fin du mandat de Michel Aoun.

Mikati attendu aujourd’hui à Baabda, malgré tout...

Le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, assistant à la prière du vendredi, en septembre 2021. Photo d’archives Dalati et Nohra

Alors que tout prêtait à croire que Nagib Mikati ne reprendrait pas de sitôt le chemin de Baabda, le Premier ministre désigné est attendu ce matin au palais présidentiel pour un nouveau round de concertations gouvernementales. Et pourtant, c’est un Nagib Mikati peu optimiste qui dénonçait, dans une interview lundi soir, un revirement du président Michel Aoun au lendemain de leur dernière réunion. Il semble toutefois que les pressions se soient intensifiées au cours des dernières heures en vue d’aplanir les obstacles devant la formation d’un nouveau cabinet. Hier, les milieux du Grand Sérail ont annoncé que le chef du gouvernement désigné est attendu ce matin à Baabda, faisant état d’une atmosphère « positive ». Ce développement intervient à une semaine du début du délai constitutionnel pour élire un successeur à Michel Aoun dont le mandat prend fin le 31 octobre, alors que plusieurs observateurs redoutent son maintien à la tête de l’État au-delà de cette date sous prétexte de l’impossibilité pour un cabinet sortant d’exercer les prérogatives du président en cas de vacance au niveau de la magistrature suprême.

Les choses « vont mal », mais...

« J’ai été surpris, au lendemain de ma réunion avec Michel Aoun, de recevoir une lettre transmise par le directeur général de la présidence, Antoine Choucair, qui m’annonce que “les choses vont mal” », avait déclaré lundi soir M. Mikati à la chaîne al-Jadeed. « Lors de notre dernière rencontre, M. Aoun était pourtant malléable et ouvert à la modification de la composition de la mouture gouvernementale », a-t-il ajouté, assurant que le président ne « s’est pas opposé à la nomination d’un ministre qui représente le Akkar ». Le leader sunnite a même indiqué que « le nom des ministres qui seraient remplacés ont été évoqués », notant qu’il s’agissait notamment de Walid Fayad au ministère de l’Énergie et d’Amine Salam à l’Économie. Avant de poursuivre : « Le président avait promis de communiquer sa réponse dans 24 heures et voulait se renseigner sur la partie qui allait nommer les deux nouveaux ministres. »

Lire aussi

Mikati-Bassil : rupture consommée ou tempête dans un verre d’eau ?

Ces propos sont intervenus au lendemain d’une escalade verbale par communiqués interposés entre le Courant patriotique libre et le bureau de M. Mikati, qui s’accusaient mutuellement de blocage. « Si les choses vont mal, cela ne veut pas pour autant dire qu’un nouveau cabinet ne sera pas mis sur pied », commente pour L’Orient-Le Jour Ali Darwiche, ex-député de Tripoli proche de M. Mikati. Selon lui, « les contacts se sont intensifiés et plusieurs parties politiques sont intervenues » pour que les deux présidents reprennent langue. Et de souligner que tant M. Mikati que M. Aoun semblent déterminés à former un gouvernement. « La réunion d’aujourd’hui pourrait être suivie d’une série d’autres en vue de mettre sur pied la nouvelle équipe », a-t-il poursuivi.

Mise en garde contre le « chaos »

Selon des informations obtenues par L’Orient-Le Jour, le Premier ministre désigné est soumis à des pressions de toutes parts afin de former un cabinet de plein pouvoir avant la fin du sexennat. D’abord de la part du président du Parlement, Nabih Berry, qui veut retirer au chef de l’État tout prétexte pour rester à Baabda. Mais aussi de la part des Forces libanaises et de Bkerké qui tiennent à la formation d’un nouveau gouvernement afin d’éviter ce scénario. Car, du côté aouniste, on persiste et signe. Un cabinet chargé d’expédier les affaires courantes ne peut pas recouvrer les prérogatives qu’il a perdues «, commente un député du parti, affirmant que les responsables ne disposent plus du « luxe du temps ». « Si les tractations tournent mal, le pays se dirigera vers le chaos », prévient-il, appelant M. Mikati à former une nouvelle équipe ministérielle « conformément aux normes constitutionnelles ». Selon une source proche de Baabda, l’élargissement du cabinet sortant de 24 à 30 ministres, comme le souhaite le président, sera au menu des discussions entre MM. Aoun et Mikati aujourd’hui. Et la source d’ajouter que la proposition avancée par Nagib Mikati de remplacer Amine Salam à l’Économie et Issam Charafeddine au ministère des Déplacés, surtout après la polémique suscitée par la visite de ce dernier en Syrie où il a évoqué l’épineuse question du retour des réfugiés, sera également examinée.

Lire aussi

Le spectre de la vacance présidentielle derrière la relance du dossier gouvernemental

Alors que tout prêtait à croire que Nagib Mikati ne reprendrait pas de sitôt le chemin de Baabda, le Premier ministre désigné est attendu ce matin au palais présidentiel pour un nouveau round de concertations gouvernementales. Et pourtant, c’est un Nagib Mikati peu optimiste qui dénonçait, dans une interview lundi soir, un revirement du président Michel Aoun au lendemain de leur...

commentaires (5)

Aoun ne peut pas agir en contradiction avec la constitution? Oh la bonne blague. Comme d’habitude le pays se retrouve devant un choix crucial, la peste ou le choléra. Que ça soit un vide présidentiel et gouvernemental ou un vide présidentiel relayé par un gouvernement vendu, je ne vois pas la différence à part légitimer la mainmise et le pouvoir de terreur qui règne dans ce pays. En retournant la situation dans tous les sens le seul perdant reste le Liban, notre pays, désormais sans état ni peuple.

Sissi zayyat

12 h 04, le 24 août 2022

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Aoun ne peut pas agir en contradiction avec la constitution? Oh la bonne blague. Comme d’habitude le pays se retrouve devant un choix crucial, la peste ou le choléra. Que ça soit un vide présidentiel et gouvernemental ou un vide présidentiel relayé par un gouvernement vendu, je ne vois pas la différence à part légitimer la mainmise et le pouvoir de terreur qui règne dans ce pays. En retournant la situation dans tous les sens le seul perdant reste le Liban, notre pays, désormais sans état ni peuple.

    Sissi zayyat

    12 h 04, le 24 août 2022

  • Leur commedie est cousue de fil blanc. Le CPL a fait des mains et des pieds pour que Mikati soit designe, ecartant avant lui pas moins de 4 autres candidats. Des le debut, le but etait d'organiser, ensemble, le vide institutionnel pour que Aoun ait un pretexte pour ne pas quitter Baabda. La comedie ne trompe personne ! Tfeeeeehhhhhh. Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    09 h 51, le 24 août 2022

  • L,ADAGE DIT QUE QUAND DANS L,ETABLE LES ANES N,ARRIVENT PAS A CHOISIR UN NOUVEAU ANIER POUR REMPLACER L,ANCIEN COURBE PAR LES ANNERIES ET L,AGE UN BARDOT Y FERAIT L,AFFAIRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 11, le 24 août 2022

  • Les aounistes veulent éviter le chaos ! De grâce dites nous qui a contribué le plus à instaurer ce chaos

    Goraieb Nada

    08 h 19, le 24 août 2022

  • IL DISAIT À PLUSIEURS REPRISES QU'IL EST TRISTE POUR LES PAUVRES GENS. JE NE SAVAIS PAS QU'IL EST CROYANT À CE POINT DEVANT LA CAMÉRA. SACRÉ MIKATI GOURMAND QUI AVALE TOUT SUR SON CHEMIN.

    Gebran Eid

    01 h 59, le 24 août 2022

Retour en haut