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Politique - Crise

« Portes ouvertes pour un retour des réfugiés », affirme un ministre syrien

« Les portes sont ouvertes pour un retour des réfugiés syriens », a affirmé lundi un ministre syrien à son homologue libanais pour les Déplacés, Issam Charafeddine, qui s’est rendu à Damas pour évoquer cet épineux dossier, alors que le Liban souhaite le retour de 15 000 réfugiés syriens par mois. Ce plan n’a pas été cautionné par l’ONU, qui craint toujours pour la sécurité de ces réfugiés ayant fui la guerre civile déclenchée en 2011 suite aux manifestations contre le régime du président syrien Bachar el-Assad.

Arrivé à Damas à la tête d’une délégation, M. Charafeddine a été reçu par plusieurs officiels syriens, dont le chef de la diplomatie, selon des médias libanais. « Les portes sont grandes ouvertes pour un retour des réfugiés syriens, et l’État est prêt à leur assurer tout ce dont ils ont besoin, à commencer par le transport, les soins médicaux, l’éducation, ainsi que des centres d’accueil pour ceux dont les habitations ont été détruites », a indiqué le ministre syrien de l’Administration locale et de l’Environnement, Hussein Makhlouf, lors de discussions avec M. Charafeddine. Il a expliqué que ces services seront assurés dans les « régions qui seront libérées par l’armée arabe syrienne ». « Ces efforts ont déjà permis le retour d’un grand nombre de déplacés », s’est-il félicité. « Si Dieu le veut, nos efforts conjoints (avec le Liban) permettront le retour de tous les déplacés syriens », a-t-il conclu.

Deux mois et demi avant la fin du mandat du président Michel Aoun, la question du retour des réfugiés syriens revient en force sur le devant de la scène libanaise. Lancé en juillet dernier, un plan visant à rapatrier 15 000 Syriens tous les mois est de nouveau envisagé officiellement, malgré les critiques du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui avait assuré qu’il n’était impliqué dans aucune négociation ni aucun plan visant à rapatrier en masse les réfugiés du Liban vers la Syrie. Le refus de l’agence de coopérer a été critiqué mercredi par Hector Hajjar, un ministre proche du chef de l’État qui fait partie du comité ministériel chargé du suivi de ce dossier. Annoncé et discuté dans les médias par le ministre des Déplacés, ce plan prévoit de renvoyer tous les mois les réfugiés vers leur localité d’origine. Dans la logique de ce plan, c’est Damas qui se réservera le droit de décider des villes prioritaires. La dernière visite du ministre Charafeddine dans la capitale syrienne remonte à février.

Le Liban appelle régulièrement au rapatriement des plus d’un million de réfugiés syriens, qui ont coûté au Liban, depuis le début de la guerre en Syrie, « plus de 33 milliards de dollars », selon la diplomatie libanaise. De plus, les autorités font porter une partie de la responsabilité de l’effondrement économique du pays à ces réfugiés syriens présents sur le sol libanais, où se multiplient les discours qui leur sont de plus en plus hostiles et les appels à les expulser.

« Les portes sont ouvertes pour un retour des réfugiés syriens », a affirmé lundi un ministre syrien à son homologue libanais pour les Déplacés, Issam Charafeddine, qui s’est rendu à Damas pour évoquer cet épineux dossier, alors que le Liban souhaite le retour de 15 000 réfugiés syriens par mois. Ce plan n’a pas été cautionné par l’ONU, qui craint...

commentaires (5)

Non, nous ne voulons pas du financement du HCR nous savons trop bien dans quelles poches il finira; que le HCR crée une zone pour eux et leurs centaines de milliers d'enfants nés au Liban, zone en territoire syrien bien sûr, et se charge de tous leurs besoins, il serait dans son rôle.

Christine KHALIL

12 h 21, le 17 août 2022

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Commentaires (5)

  • Non, nous ne voulons pas du financement du HCR nous savons trop bien dans quelles poches il finira; que le HCR crée une zone pour eux et leurs centaines de milliers d'enfants nés au Liban, zone en territoire syrien bien sûr, et se charge de tous leurs besoins, il serait dans son rôle.

    Christine KHALIL

    12 h 21, le 17 août 2022

  • C'est parfaitement ridicule. 15.000 par mois ne couvrira même pas les naissances. Le HCR doit bien entendu être impliqué dans les discussions afin que le retour se fasse dans les meilleures conditions possibles et plus rapidement.

    Naji KM

    10 h 42, le 17 août 2022

  • Allez tous les syriens rentrez chez vous. Votre pays est un havre de pays gouverné de façon exemplaire par un président démocratiquement élu par vous. Même les opposants, vous devez rentrer et faire amende honorable. En réalité, faites ce que vous voulez, ALEEZ LA OU VOUS VOULEZ MAIS FOUTEZ NOUS LA PAIX ON EN A MARRE DE VOTRE PRÉSENCE DANS NOTRE PAYS

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 58, le 17 août 2022

  • Retour souhaité de 15,000 refugiés syriens par mois, cela veut dire 180,000 par an sur un total de 1,5 Millions , donc il faut attendre 8 a 10 ans pour leur retour. Les autorites sont elles serieuses quand elles fixent ce nombre?La Syrie l'a declaré officiellement a travers le ministre syrien que les portes de leur pays leur sont largement ouvertes pour leur retour a leur bercail.La situation dans notre beau pays , helas malade , exige que le nombre soit illimite pour leurs departs, nombre de libanais ne mangent pas a leur faim, ne recoivent ni eau ni electricite, notre infrastructure n'a pas ete concue pour ce nombre de residents ....De grace , le changement s'impose dans la gestion des affaires du pays.Que vive le Liban.

    Antoine Albert Najjar

    01 h 24, le 17 août 2022

  • Le HCR n’est pas d’accord? Qu’il finance le Liban, sinon qu’il se taise ! Avec 15000 par mois, il faudra près de 10 ans pour rapatrier tous les réfugiés, sans compter sur les 50000 naissances annuelles…

    Sam

    00 h 48, le 17 août 2022

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