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Moyen-Orient - Conflit

Ankara réitère son appel à une « réconciliation » en Syrie

Ankara réitère son appel à une « réconciliation » en Syrie

Des manifestations ont eu lieu la semaine dernière contre les propos du ministre turc des AE appelant à une réconciliation entre rebelles et régime syrien, à Aazaz. Mahmoud Hassano/ Reuters

Les insurgés syriens et le régime de Damas « doivent se réconcilier », a réaffirmé mardi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, réitérant un appel lancé la semaine dernière qui avait conduit à des manifestations antiturques dans les zones rebelles en Syrie.

« Le régime et l’opposition doivent se réconcilier. C’est ce que j’ai dit (...) .

Nous pensons qu’une réconciliation est indispensable à une paix durable en Syrie », a déclaré M. Cavusoglu à Ankara lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue letton Edgars Rinkevics. Le chef de la diplomatie turque avait déjà plaidé jeudi dernier pour « réconcilier l’opposition et le régime en Syrie », après onze années de guerre.

Des milliers de Syriens avaient manifesté le lendemain dans des régions sous contrôle des rebelles pour dénoncer l’appel du ministre turc. « J’ai utilisé le mot réconciliation (et non paix) », a souligné mardi M. Cavusoglu, affirmant que ses propos avaient été « déformés ». Le ministre a par ailleurs affirmé que ses déclarations ne marquaient pas un tournant dans la position turque vis-à-vis de la Syrie.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Ankara, qui déploie des soldats dans des zones limitrophes de Syrie, se dit toutefois farouchement opposé au régime de Bachar el-Assad et se pose en soutien indéfectible des groupes rebelles syriens.

Le président Recep Tayyip Erdogan qualifiait encore en mai le régime Assad de « meurtrier ». Ce changement dans la position turque intervient peu après sa rencontre, le 5 août, avec son homologue russe Vladimir Poutine qui pousse pour une normalisation avec son allié Bachar el-Assad.

Affrontements entre Turcs et Kurdes

Sur le terrain, la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, a été le théâtre mardi d’un regain de tensions entre les troupes turques et les combattants kurdes soutenus par la coalition menée par les États-Unis, de lourds bombardements ayant entraîné la mort d’au moins un civil.

Des tirs d’artillerie ont commencé à cibler la ville et ses environs pendant la nuit, avant de s’intensifier au fur et à mesure de l’avancement de la journée, selon des habitants ainsi que l’administration locale semi-autonome qui dirige la ville.

Au moins un enfant a été tué dans les bombardements, ont fait savoir les autorités locales dans un communiqué, en faisant état d’autres personnes blessées.

En outre, onze personnes ont été tuées mardi dans une frappe turque sur une position tenue par les forces du régime dans le nord de la Syrie. « Onze combattants ont été tués dans une frappe aérienne turque qui visait une position du régime syrien (...) près de la frontière turque », a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « On ne sait pas s’ils sont tous issus des forces du régime ou si ce sont des combattants kurdes qui contrôlent la zone », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abderrahmane. La frappe aérienne a visé une position des forces du régime dans le village de Jarqali, selon la même source.

La région de Kobané ainsi que d’autres territoires semi-autonomes du nord et l’est de la Syrie sont contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), l’alliance arabo-kurde soutenue par la coalition occidentale qui a contribué à arrêter la progression de l’État islamique en 2015 après plusieurs mois de combats acharnés à Kobané. Cette situation est vue d’un mauvais œil à Ankara du fait de la forte représentation dans les FDS de la milice kurde YPG (Unités de protection du peuple), que la Turquie considère comme un groupe terroriste lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le président turc Recep Tayyip Erdogan considère que les différents territoires semi-

autonomes kurdes dans le nord et l’est de la Syrie constituent un risque sécuritaire national et menace depuis quelques mois de lancer une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie pour étendre de 30 kilomètres les « zones de sécurité » le long de la frontière turque.

Sources : agences

Les insurgés syriens et le régime de Damas « doivent se réconcilier », a réaffirmé mardi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, réitérant un appel lancé la semaine dernière qui avait conduit à des manifestations antiturques dans les zones rebelles en Syrie.« Le régime et l’opposition doivent se réconcilier. C’est ce que j’ai dit (...)...

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