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Monde - Diplomatie

Les États-Unis en quête d’un « véritable partenariat » avec l’Afrique

Les États-Unis en quête d’un « véritable partenariat » avec l’Afrique

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors de son intervention, hier, à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud. Andrew Harnik/Pool via Reuters

Washington veut un « véritable partenariat » avec l’Afrique, a déclaré lundi à Pretoria son secrétaire d’État Antony Blinken, en se défendant de vouloir « surpasser » l’influence des autres puissances mondiales sur le continent, Pékin et Moscou en tête.

« Ce que nous recherchons avant tout, c’est un véritable partenariat entre les États-Unis et l’Afrique. Nous ne voulons pas d’une relation déséquilibrée ou transactionnelle », a déclaré M. Blinken lors d’un point de presse avec son homologue Naledi Pandor.

Arrivé la veille en Afrique du Sud, première étape d’une tournée africaine qui doit le mener ensuite et jusqu’à jeudi à Kinshasa et Kigali, M. Blinken devait développer plus tard sa vision stratégique pour le continent dans un discours à l’Université de Pretoria.

Au même moment, Washington dévoilait un document d’orientation annonçant une refonte tous azimuts de sa politique en Afrique subsaharienne, où il entend contrer la présence russe et chinoise et développer notamment des approches non militaires contre le terrorisme.

Cette nouvelle stratégie, qui reconnaît l’importance démographique croissante de l’Afrique, son poids à l’ONU tout comme ses immenses ressources naturelles et opportunités, intervient alors que l’accent mis par Washington sur la lutte militaire contre les groupes extrémistes en Afrique est critiquée pour son inefficacité.

La visite de M. Blinken à Pretoria vise à tenter de rapprocher la diplomatie sud-africaine du camp occidental et à contrecarrer l’influence russe sur le continent, ont avancé plusieurs experts. Elle suit de peu la tournée en Afrique fin juillet de son homologue russe Sergueï Lavrov, passé par le Congo, l’Ouganda, l’Égypte et l’Éthiopie.

Intimidation condescendante

Mais lundi, le secrétaire d’État, bilingue en français, a affirmé que Washington ne considérait pas la région comme le « dernier terrain de jeux dans une compétition entre grandes puissances ». « Ce n’est fondamentalement pas ainsi que nous voyons les choses. Ce n’est pas ainsi que nous ferons progresser notre engagement ici, a-t-il insisté. Notre engagement en faveur d’un partenariat renforcé avec l’Afrique ne consiste pas à essayer de surpasser qui que ce soit. »

L’attention des États-Unis pour l’Afrique a souvent été reléguée au second plan et l’administration américaine dit vouloir changer de dynamique. « Aujourd’hui n’est pas le point culminant de notre partenariat. Mais c’est le début d’un nouveau chapitre. Le président Biden est impatient d’accueillir le président Ramaphosa à Washington le mois prochain », en amont d’un sommet américano-africain prévu le 13 décembre à Washington.

Pour sa première étape africaine, M. Blinken a choisi de s’arrêter en Afrique du Sud qui, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février, a adopté une position neutre et refusé de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.

Mme Pandor a sur ce point regretté les discours « d’intimidation condescendants » de plusieurs pays, européens notamment, à l’égard de l’Afrique du Sud sur sa position sur le conflit, remerciant Washington de lui avoir fait grâce de ce ton.

M. Blinken a par ailleurs de nouveau regretté le récent retrait chinois de dialogues bilatéraux cruciaux sur le climat, dans un contexte de tensions autour de Taïwan, une décision « profondément malheureuse » et qui « punit le monde entier », a-t-il souligné lors du point de presse. Samedi déjà à Manille, il avait dénoncé la « disproportion totale » de la réaction chinoise.

Source : AFP

Washington veut un « véritable partenariat » avec l’Afrique, a déclaré lundi à Pretoria son secrétaire d’État Antony Blinken, en se défendant de vouloir « surpasser » l’influence des autres puissances mondiales sur le continent, Pékin et Moscou en tête.« Ce que nous recherchons avant tout, c’est un véritable partenariat entre les États-Unis et...

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