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Nos Lecteurs ont la Parole

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« Le bassin du Congo a la plus grande superficie des tourbières intactes de la planète, deuxième grand fleuve au monde, un des tout premiers réservoirs de matières premières au monde. Nous sommes riches sans le savoir. Nous sommes un continent de riches ignorants. Nous sommes même extrêmement riches. Il n’y a qu’à voyager dans l’arrière-pays Congo, visiter la nature du continent africain, pour se rendre compte que nous sommes pauvres à cause de l’ignorance. C’est juste une question de connaissances », a indiqué le romancier Espanich Motondo. Réf. : Écologie : un recueil sur l’environnement et le changement climatique, 2021.

Cybille vient de quitter le Congo pour le Liban afin de revoir Raymond. Ils ont survécu à la terrible dévastation du 4 août 2020. Gravement blessés et traumatisés, ils découvrent l’absence totale de leurs élus. Ils ont failli mourir dans des lieux dévastés. Elle ira retrouver la forêt congolaise et lui, il choisira de quitter la ville pour son terroir avec ses qualificatifs de cultivateur et d’éducateur. Cybille dit : « J’ai enfin compris que le chemin de la coexistence est ce qui distingue l’engagement du réel rapport humain de toute autre convenance. L’essentiel n’est plus une question de principes à appliquer ou des propositions à débattre ponctuellement ou indéfiniment, mais la parole qui conduit à l’acte salutaire. L’exploration de ce qui nous rend vrais et crédibles est une expérience unique au monde qui nous libère de la mentalisation. L’élan naturel répond aux regards et aux mouvements des êtres. Les terrains nourriciers, physiques et mentaux ne s’attardent pas aux projets inespérés. La qualité de la survie est désormais indépendante des promesses stériles et des projets à venir. Nos ancêtres, les pères de la coexistence, ont harmonieusement et sobrement tracé leur patrimoine à travers le labeur, du petit jour au retour de nuit. Les expressions verbales sont nécessaires pour nous aider à échanger nos dispositions. Cependant, le savoir pratique nous permet de révéler et d’exercer cette indispensable part d’humanité en soi, entre nous et avec ceux qui y croient. »

Bien dit, Cybille, note Raymond : « Les structures politiques et sociétales peuvent manier les réactions attendues avec des silences persistants, alors qu’un mode de vie spontané, cohérent et sain ne se soucie pas des projections, mais de se réaliser dans l’ici et le maintenant. Nos manques essentiels sont sévères, alors que la nature ambiante et les contextes humains conviviaux favorisent l’ouverture et l’apprentissage à tout âge. »

D’ailleurs, « la capacité des animaux à s’inscrire totalement dans le moment présent fait qu’ils ne courent pas le risque de sacrifier leur existence à la rumination incessante de leurs souvenirs... L’animal vit d’une façon non historique et peut donc réapprendre à l’homme à s’ancrer dans le présent »... Nietzsche affirme : « Il faut que l’homme apprenne des autres animaux, qu’il s’en inspire pour parvenir à vivre dans le présent. Ainsi l’oubli ne représente pas qu’une simple perte de souvenirs mais bien plus, une action libératrice... » (L’animal éducateur ? De la spécificité de l’animal homme dans les écrits de Nietzsche, Julie Dumonteil, 2020).


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« Le bassin du Congo a la plus grande superficie des tourbières intactes de la planète, deuxième grand fleuve au monde, un des tout premiers réservoirs de matières premières au monde. Nous sommes riches sans le savoir. Nous sommes un continent de riches ignorants. Nous sommes même extrêmement riches. Il n’y a qu’à voyager dans l’arrière-pays Congo, visiter la nature du...

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