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Politique - Investigation journalistique

Le Rhosus n’était pas le seul transporteur de nitrate d’ammonium

Le Rhosus n’était pas le seul transporteur de nitrate d’ammonium

Une vue du port de Beyrouth et des silos dévastés par les explosions du 4 août 2020. Photo Marc Fayad

Dans une émission diffusée mercredi sur la chaîne al-Jadeed, le journaliste d’investigation Firas Hatoum a révélé que le Rhosus, le navire en provenance de Géorgie qui a introduit au Liban le nitrate d’ammonium dont l’explosion a provoqué le cataclysme du 4 août 2020, n’était qu’un bateau parmi d’autres à transporter ces produits explosifs vers la région. Ces révélations ont été effectuées à la veille du deuxième anniversaire des explosions au port. Dans le cadre d’une émission, intitulée Le navire de la mort, le journaliste s’est même rendu en Géorgie pour tenter de visiter l’usine qui a produit le nitrate d’ammonium transporté par le navire. La cargaison du Rhosus était officiellement destinée au Mozambique, mais elle avait fini par échouer à Beyrouth en 2014, après que les autorités portuaires libanaises ont jugé que le navire était défectueux.

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Firas Hatoum, qui a retracé le parcours de tous les navires qui ont embarqué à partir de la Géorgie entre 2012 et 2014, révèle que quatre bateaux avaient accosté à Beyrouth, Tripoli et Tartous, en Syrie. Selon lui, ces quatre navires faisaient partie de l’« Odessa Network », un groupe d’hommes d’affaires, de compagnies et de navires accusés de transporter des armes de Russie et d’Ukraine pour le compte du régime Assad depuis 2011. Selon des chiffres du ministère géorgien du Commerce, que le journaliste affirme avoir pu consulter, la Géorgie a exporté 44 335 tonnes de nitrate d’ammonium entre 2012 et 2014 qui étaient toutes destinées au Mozambique. Sauf que les données de la Banque mondiale, et plus précisément du site World Bank’s World Integrated Trade Solutions Website (WITS), confirment que le Mozambique n’a jamais importé ce genre de substance de Géorgie. La destination finale des 44 335 tonnes de nitrate d’ammonium demeure donc inconnue, sauf pour les 2 750 tonnes qui ont été stockées dans le port de Beyrouth et dont une partie a explosé en 2020, faisant 224 morts et 7 000 blessés, dont 150 personnes qui sont désormais handicapées.

Dans une émission diffusée mercredi sur la chaîne al-Jadeed, le journaliste d’investigation Firas Hatoum a révélé que le Rhosus, le navire en provenance de Géorgie qui a introduit au Liban le nitrate d’ammonium dont l’explosion a provoqué le cataclysme du 4 août 2020, n’était qu’un bateau parmi d’autres à transporter ces produits explosifs vers la région. Ces révélations...

commentaires (5)

Mais où sont alors les40000 tonnes d'explosifs ? Est-il possible que d'autres tonnes que ceux du Port soient cachés en différentes localisations ? Ou peut être ils ont été consommés ?

Esber

14 h 30, le 06 août 2022

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Commentaires (5)

  • Mais où sont alors les40000 tonnes d'explosifs ? Est-il possible que d'autres tonnes que ceux du Port soient cachés en différentes localisations ? Ou peut être ils ont été consommés ?

    Esber

    14 h 30, le 06 août 2022

  • 44 335 tonnes?.... Ba7? ?

    Avedissian Paul

    13 h 41, le 06 août 2022

  • SEUL OU PAS SEUL... LES VRAIS IMPORTATEURS, PROPRIETAIRES ET UTILISATEURS SONT LES MEMES...

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    11 h 39, le 06 août 2022

  • Aucun service de renseignement occidental n'était au courant de tout ça?

    Céleste

    11 h 12, le 06 août 2022

  • A mon avis, les services de renseignements occidentaux, dignes de ce nom, savaient sur le stockage inadéquat de ce matériel explosif, et ils ont laisser-faire. S'ils ne savaient pas, ils feraient mieux de plier bagages et de ne plus couvrir la région pour cause; "inefficacité humiliante". Pour cette raison, peut-être, que l'ONU n'a pas ordonné une enquête internationale. Parmi les morts et les blessés, il y avait des doubles-nationaux. Normalement la justice de leur pays respectifs devraient pousser dans la direction d'une enquête internationale, mais ils ne le font pas, de peur de s'auto-accuser de négligence et de ne pas être venus à l'aide d'un pays en danger. Tout le monde s'emploie à empêcher de connaitre la vérité, car elle est gênante avant tout pour la Communauté Internationale. Je vois d'ici le Président Macron en train de téléphoner à ses services, quelques minutes après l'explosion; est-ce que l'on savait sur le stockage? "oui Monsieur le Président" ce qu'il l'a décidé à prendre l'avion pour Beyrouth en guise de remords ! Le problème est que les journalistes cherchent la vérité à l'Est, or il devraient commencer à chercher à l'Ouest !

    Céleste

    01 h 16, le 06 août 2022

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