L'organisation libanaise Anti-Racist Movement (ARM) a dénoncé jeudi la tentative des autorités libanaises d'expulser dans les prochaines 48 heures une activiste kényane actuellement en détention, "sachant parfaitement que cette action met sa vie en danger". L'ONG déplore que cette procédure ait lieu alors que "tous les regards sont tournés vers la seconde commémoration de l'explosion au port de Beyrouth".
Voici les éléments à notre disposition :
- L'activiste, uniquement identifiée par ses initiales N.M., est détenue par la Sécurité générale depuis avril dernier, selon ARM, qui précise qu'elle est demandeuse d'asile et que sa vie pourrait être en danger si elle retournait au Kenya.
- Elle a été arrêtée sur la base de "fausses accusations dont elle a été acquittée", mais reste malgré tout en détention et la SG "tente activement de l'expulser en raison de l'expiration de son permis de séjour". N.M. "n'a commis aucun crime, si ce n'est son militantisme pour la protection des travailleurs kenyans au Liban", ajoute le communiqué.
❗ URGENT CALL TO ACTION: STOP THE DEPORTATION OF KENYAN ACTIVIST IMPRISONED IN LEBANON
— Anti-Racism Movement | حركة مناهضة العنصرية (@ARM_Leb) August 4, 2022
The Lebanese authorities are breaking all International and National laws by bypassing the UNHCR’s legal mandate to forcibly deport a registered asylum seeker pic.twitter.com/a11ymp9Yeb
- Les autorités libanaises "enfreignent toutes les lois nationales et internationales en contournant le mandat légal du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés afin d'expulser par la force un demandeur d'asile enregistré et en détenant arbitrairement une femme innocente", note le communiqué.
- Aucun porte-parole de la Sûreté générale n'a pu être joint pour s'exprimer sur cette affaire.
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