Selon des informations divulguées par la chaîne MTV et confirmées par L’Orient-Le Jour, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a porté plainte contre X en juin dernier au tribunal judiciaire de Lyon pour « diffamation et fraude contre la justice ». Dans sa ligne de mire, un « rapport d’investigations » anonyme sur sa fortune à l’étranger qui aurait été écrit en 2016 et dont une partie a été publiée sur les réseaux sociaux en 2020.
À cette époque, Le Commerce du Levant indiquait que ce rapport dévoilait que le gouverneur de la BDL détiendrait quelque deux milliards de dollars dans différents comptes ouverts dans des paradis fiscaux, en Suisse et au Liechtenstein, mais aussi au Panama et aux îles Vierges britanniques. Une partie de ces comptes apparaît sous son nom propre et une autre sous des prête-noms, comme son frère Raja Salamé ou sa conseillère principale à la BDL, Marianne Hoyek.
Contactée par L’Orient-Le Jour, une source proche du dossier explique qu’il est logique que le gouverneur porte plainte, vu qu’il clamait haut et fort que ce rapport était faux. Elle questionne toutefois le timing, près de six ans après la publication de ce rapport. Il est d’ailleurs remonté à la surface en 2020, alors que des rumeurs accusaient la société Cristal Group International (Cristal Credit Group), basée à Paris et experte en enquêtes financières, renseignements d’affaires et cybersécurité, d’en être l’auteure. Des rumeurs démenties cette année-là par son fondateur et PDG, Kevin Rivaton : « Ni moi ni aucun de mes employés n’avons quoi que ce soit à voir dans la rédaction du rapport d’investigations (sur la fortune de Riad Salamé) publié sur les réseaux sociaux au Liban. Je démens formellement les accusations portées contre moi et ma société dans cette affaire. »
La source contactée précise que ce rapport n’est d’ailleurs pas utilisé dans les enquêtes européennes – notamment en France, en Suisse, en Allemagne ou encore au Royaume-Uni – visant Riad Salamé et ses proches et portant sur plusieurs chefs d’accusation, comme enrichissement illicite ou utilisation d’argent public. Cette source n’a donc pas pu expliciter les raisons qui ont poussé Riad Salamé à intenter un procès contre X sur ce rapport en juin dernier.
commentaires (4)
Contre X... il ne lui reste plus que Y et Z pour les fourrer TOUS de A à, Z en tôle... ou ai-je mal compris???
Wlek Sanferlou
23 h 46, le 03 août 2022