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Société - Liban

Saisie du navire syrien transportant des céréales et ayant accosté à Tripoli

Le procureur Ghassan Oueidate a ordonné la "saisie du navire jusqu'à la fin de l'enquête".

Saisie du navire syrien transportant des céréales et ayant accosté à Tripoli

Le Laodicea, navire sanctionné par les États-Unis et battant pavillon syrien, le 29 juillet 2022 accostant au port de Tripoli, au Liban-Nord. Photo REUTERS/Walid Saleh

Le parquet général près la Cour de cassation au Liban a ordonné, vendredi, la mise sous scellés du navire Laodicea, battant pavillon syrien, qui a accosté au port de Tripoli (Liban-Nord) jeudi dernier, transportant des céréales qui, selon Kiev, ont été volées à l'Ukraine par la Russie, ce que Moscou dément.

Selon un document officiel rédigé à la main et dont la chaîne libanaise LBCI a obtenu une copie, le procureur Ghassan Oueidate a transféré le dossier à la Sécurité de l'État. La justice ukrainienne a déjà ordonné la mise sous scellés de ce navire. M. Oueidate a ordonné la "saisie du navire jusqu'à la fin de l'enquête", a ajouté un responsable s'exprimant à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Vendredi, alors que le bateau en question était inspecté par les autorités libanaises, le chef de la diplomatie sortant, Abdallah Bou Habib, affirmait que "le Liban n'est pas encore en capacité de déterminer d'où proviennent les denrées" transportées par le navire. "Le Liban a reçu nombre de plaintes et d'avertissements de plusieurs pays occidentaux" suite à l'arrivée du Laodicea, avait également fait savoir M. Bou Habib.

Selon l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth, le Laodicea, navire sanctionné par les États-Unis, transporte du blé et de l'orge "volés par la Russie dans des entrepôts ukrainiens". En réponse aux accusations de la représentation de Kiev à Beyrouth, l'ambassade de Russie au Liban a démenti vendredi toute connaissance du cargo en question. Et un responsable d'une société de commerce de céréales basée en Turquie a nié vendredi que l'orge et la farine à bord du navire avaient été volées en Ukraine, affirmant que la source de la farine était la Russie. Le responsable de Loyal Agro Co LTD, qui a refusé d'être identifié, a déclaré à Reuters que la société avait cherché à importer 5.000 tonnes de farine sur le navire au Liban pour les vendre à des acheteurs privés, et non au gouvernement libanais.

Un responsable des douanes a déclaré vendredi à l'AFP qu'après vérification, "les papiers des marchandises étaient en règle et qu'il n'y avait aucune preuve qu'elles étaient arrivées au Liban volées".

Jeudi, l'ambassade d'Ukraine avait affirmé à l'agence Reuters que le navire a voyagé depuis un port de Crimée qui est fermé à la navigation internationale. "Il transporte 5.000 tonnes d'orge et 5.000 tonnes de farine que nous soupçonnons avoir été prises de magasins ukrainiens [...] C'est la première fois qu'une cargaison de céréales et de farine volées atteint le Liban", avait-elle indiqué. L'ambassadeur d'Ukraine, Ihor Ostash, avait affirmé jeudi au président libanais Michel Aoun que l'achat de marchandises ukrainiennes volées "nuirait aux rapports bilatéraux" entre Kiev et Beyrouth.

Le Laodicea fait partie d'un trio de navires appartenant à l'autorité portuaire syrienne qui, selon l'Ukraine, transportent du blé volé dans des entrepôts situés en territoire ukrainien récemment occupé par la Russie. Moscou avait précédemment démenti les allégations de vol de céréales ukrainiennes. Les trois navires font l'objet de sanctions de la part des États-Unis depuis 2015.

Le parquet général près la Cour de cassation au Liban a ordonné, vendredi, la mise sous scellés du navire Laodicea, battant pavillon syrien, qui a accosté au port de Tripoli (Liban-Nord) jeudi dernier, transportant des céréales qui, selon Kiev, ont été volées à l'Ukraine par la Russie, ce que Moscou dément.Selon un document officiel rédigé à la main et dont la chaîne libanaise...

commentaires (9)

Et pourquoi devrions-nous courber l'échine devant les occidentaux, les Américains et les Ukrainiens? Nous en leur devons rien et nous n'avons rien à voir dans ce conflit!

Politiquement incorrect(e)

13 h 48, le 31 juillet 2022

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Commentaires (9)

  • Et pourquoi devrions-nous courber l'échine devant les occidentaux, les Américains et les Ukrainiens? Nous en leur devons rien et nous n'avons rien à voir dans ce conflit!

    Politiquement incorrect(e)

    13 h 48, le 31 juillet 2022

  • Il faut se méfier de toute aide arrivant depuis la Syrie. Il faut fouiller de fond en comble ce navire puisqu’il est évident que la quantité de blé qu’il transporte sera beaucoup moins importante que les armes cachées dans ses fonds. Il ne faut pas oublié que nos fossoyeurs sont les amis de ce pays généreux qui se rappelle à nos souvenirs aussitôt qu’un échéance importante se prépare pour appuyer les traitres à sa solde. Ça se trouve qu’il s’agit du blé volé aux libanais et envoyé par le HB avant la crise de l’Ukraine et qui ne lui sert plus puisqu’il a bénéficié du blé volé par Poutine. Un pays parasite qui survit grâce à des vols de tous les pays en souffrance.

    Sissi zayyat

    10 h 25, le 31 juillet 2022

  • Renvoyons ce navire, pas besoin de le saisir avec une justice en panne

    Sam

    22 h 44, le 30 juillet 2022

  • It seems the cargo should have headed to Syria.

    Mireille Kang

    21 h 27, le 30 juillet 2022

  • Le liban est-il souverain ou un protectorat americain ? Pourquoi doit il se soumettre aux injections ukrainiennes ? Devons nous avoir une autorisation de washington pour commercer avec la proche Russie ?

    nabil zorkot

    20 h 51, le 30 juillet 2022

  • Pourquoi n’a-t-il pas accoster à tartous?

    Wow

    20 h 44, le 30 juillet 2022

  • Envoyez ce navire ailleurs. On n'a pas encore oublié le drame du 4 août 2020.

    Esber

    18 h 37, le 30 juillet 2022

  • C’est drôle toujours le Liban est enjeu ?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 21, le 30 juillet 2022

  • Comprends pas, que fait il dans notre port? Ni le navire ni les céréales ne nous appartiennent, il ne manquerait plus que quelques tonnes de nitrates d'A. dans ses cales, à dégager vite, nous ne sommes pas la déchetterie des politiciens, encore moins leur otages.

    Christine KHALIL

    17 h 13, le 30 juillet 2022

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