Derrière Pierre Gasly et Esteban Ocon, la relève bleue se prépare

Le Grand Prix de France a permis aux deux Bleus de la F1, Pierre Gasly et Esteban Ocon, de jouer à domicile le week-end dernier, mais aussi à Théo Pourchaire et Clément Novalak, en F2, de continuer à préparer l’avenir.

Pierre Gasly et Esteban Ocon, les deux Normands, ont déjà gagné une fois chacun en F1. Le premier à Monza en 2020, dans son Alpha Tauri, et le second en Hongrie l’été dernier, dans son Alpine, au terme d’une course folle près de Budapest. Purs produits de la formation à la française, couvés d’abord par la Fédération française de l’automobile (FFSA) puis repérés par Red Bull et Mercedes, Pierre Gasly et Esteban Ocon font désormais partie du gratin de la F1. Ils sont les exemples à suivre par Théo Pourchaire et Clément Novalak, qui patientent pour l’instant en F2.

À eux deux, Pierre Gasly et Esteban Ocon cumulent aujourd’hui 197 départs en F1 (97 pour le premier, 100 pour le second), pour deux victoires et cinq podiums au total (3 pour Pierre Gasly, 2 pour Esteban Ocon). Certes, ils ne peuvent viser le titre mondial en évoluant dans des écuries de milieu de tableau, mais ils ne souffrent pas du tout de la comparaison avec leurs coéquipiers respectifs, même quand il s’agit, pour Esteban Ocon, d’un double champion du monde, Fernando Alonso.

Essais libres en F1 pour Pourchaire en 2022

Sept ans après la mort de Jules Bianchi, des suites de son accident à Suzuka, en octobre 2014, et trois ans après la disparition d’Anthoine Hubert, fauché en pleine ascension, fin août 2019 à Spa-Francorchamps, alors qu’il venait de s’imposer en F2 au Castellet, le deuil n’est plus de mise. Le souvenir des deux pilotes est encore vivace, dans les mémoires et sur les réseaux sociaux, mais il est aussi devenu une source d’inspiration. Comme pour Théo Pourchaire, vainqueur à Monaco en 2021, à 17 ans, dès sa première saison en F2.

Avant la fin de cette saison, Théo Pourchaire montera dans une F1 de l’équipe Alfa Romeo, dirigée par Fred Vasseur, lors d’une séance d’essais libres du vendredi. Mais cela ne s’est pas produit le week-end dernier, car la place avait été attribuée au pilote polonais Robert Kubica, ex-vainqueur en F1. Qu’importe, le natif de Grasse (Alpes-Maritimes) est patient et ne veut pas se brûler les ailes. Il se concentre sur ses courses de F2 et vise le titre face à un Brésilien, Felipe Drugovich, qui le précède de 40 points après 16 manches. Troisième du championnat, un point derrière l’Américain Logan Sargeant, il a déjà gagné deux fois cette saison, à Bahreïn et à Imola, mais il ne lui reste que six week-ends pour briller.

Places d’honneur pour Novalak

L’autre représentant tricolore en F2 s’appelle Clément Novalak, 21 ans et sacré en 2019 dans le championnat britannique de F3. Débutant en F2, 16e du classement, il a déjà à son palmarès des places d’honneur (4e à Imola, 5e à Barcelone).

La F3 n’était pas au menu du Castellet cet été, mais deux jeunes Français mènent la danse. Au point que le Dr Helmut Marko, grand manitou de chez Red Bull, a évoqué, la semaine dernière dans le magazine Auto Hebdo, l’avenir d’Isack Hadjar. Il le voit en F2 l’an prochain et même en F1 dès 2024. Hadjar a gagné en F3 à Silverstone, courant juillet, dans une monoplace aux couleurs de Red Bull. Il est déjà sous contrat avec l’employeur de Max Verstappen depuis mai 2021, après une victoire à Monaco en formule Alpine.

La révélation de cette moitié de saison a de sérieux rivaux en F3, à commencer par son compatriote Victor Martins. Martins, âgé de 21 ans et membre de l’académie Alpine, mène le championnat avec un point d’avance sur Hadjar et sept sur un autre francophone, le Monégasque Arthur Leclerc, petit frère de Charles, le pilote Ferrari. Prochain rendez-vous ?

Dimanche prochain en Hongrie, là où Esteban Ocon s’était imposé l’an dernier… en F1.

Source : AFP