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Économie - Crise

Michel Aoun signe deux décrets pour assurer des aides sociales aux fonctionnaires

Michel Aoun signe deux décrets pour assurer des aides sociales aux fonctionnaires

Le logo de la Ligue des fonctionnaires de l’administration publique. Photo ANI

Le président de la République, Michel Aoun, a signé hier deux décrets pour assurer des aides sociales aux employés du secteur public, deux jours après que celles-ci ont été annoncées par le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram.

Cette mesure est à caractère temporaire et est destinée à venir en aide aux fonctionnaires dont les salaires mensuels, déboursés en livres libanaises, ont été minés par l’effondrement de la monnaie nationale alors que le Liban est en crise depuis près de trois ans.

Dans ce cadre, le premier décret (n° 9718) accorde une aide mensuelle équivalente à 100 % du salaire de base à tous les employés du secteur public et aux retraités, applicable à partir du 1er juillet, de sorte à ce qu’elle soit comprise entre 2 millions et 6 millions de livres libanaises pour ceux qui sont toujours employés et entre 1,7 million et 5,1 millions de livres pour les retraités.

En parallèle, le président a aussi signé un second décret (n° 9719) en fonction duquel le ministère des Finances obtiendra désormais une avance mensuelle de 3,4 mille milliards de livres pour pouvoir verser ces aides temporaires aux fonctionnaires.

En revanche, et selon les déclarations faites lundi par le ministre sortant du Travail, ces décisions sont « conditionnées à la présence des fonctionnaires dans les locaux, au moins deux jours par semaine, en vue de répondre aux besoins des citoyens et d’assurer des recettes au Trésor public », alors que les indemnités de transport pour chaque jour de présence seront revues à la hausse de 64 000 à 95 000 livres libanaises.

« Cette solution est provisoire jusqu’à ce que le projet de budget de l’année en cours soit adopté », avait par ailleurs fait savoir le ministre du Travail. Moustapha Bayram avait aussi affirmé que le cabinet sortant « envisagerait de doubler les salaires des fonctionnaires après le vote du budget » si les recettes de l’État le permettent.

Malgré ces annonces, la Ligue des fonctionnaires a affirmé mardi soir maintenir sa grève ouverte entamée le 13 juin dernier pour protester contre la détérioration des conditions de travail. Dans un communiqué, les fonctionnaires ont déploré le fait que les solutions trouvées par l’équipe ministérielle chargée d’évaluer leur situation « ne répondent pas à la moindre de leurs revendications ». « Au vu de l’incapacité du fonctionnaire à se rendre sur son lieu de travail et d’avoir des conditions de vie respectueuses », la Ligue a déclaré « maintenir sa grève ouverte jusqu’à ce que ses revendications soient réalisées ».

S’adressant à notre publication anglophone L’Orient Today, Ibrahim Nahal, membre du conseil d’administration de la Ligue des fonctionnaires, a estimé que le gouvernement « donne des miettes aux fonctionnaires après avoir pillé des milliards de dollars ». Il a aussi insisté sur le fait que la Ligue s’oppose au versement d’une simple aide et réclame plutôt une augmentation des salaires en ajoutant qu’il considérait « cette hausse mineure des frais de transport comme honteuse », puisque l’employé doit payer « bien plus que 95 000 livres pour se rendre au travail ».

Le président de la République, Michel Aoun, a signé hier deux décrets pour assurer des aides sociales aux employés du secteur public, deux jours après que celles-ci ont été annoncées par le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram. Cette mesure est à caractère temporaire et est destinée à venir en aide aux fonctionnaires dont les salaires mensuels, déboursés en...

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