Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a menacé le Liban mardi, prévenant que si ses dirigeants "choisissent la voie du feu, ils seront blessés et grièvement brûlés", près d'une semaine après un discours belliciste du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a menacé l'État hébreu d'une guerre, dans un contexte de regain de tension après l'envoi de trois drones par le parti chiite près du champ maritime de Karish, riche en gaz.
"Nos yeux sont tournés vers la crise au Liban, qui touche les civils", a écrit Benny Gantz sur Twitter. "L'État libanais et ses dirigeants sont bien conscients que s'ils choisissent la voie du feu, ils seront blessés et grièvement brûlés. Et s'ils choisissent la voie de la stabilité, ils aideront les citoyens libanais", a-t-il poursuivi.
Le ministre a indiqué s'être rendu mardi près de la frontière avec le Liban en compagnie du Premier ministre israélien, Yair Lapid. "Nous avons mené une évaluation de la situation des opérations et un dialogue avec les commandants du secteur", a-t-il détaillé. "Israël est prêt à beaucoup d'actions pour faire prospérer ses voisins, et prêt à agir à tout moment pour protéger ses citoyens, et ce dans tous les domaines - air, mer, terre et cyber", a-t-il affirmé.
M. Lapid a abondé dans le même sens : "Quiconque tente de porter atteinte à notre souveraineté ou aux citoyens d'Israël découvrira très rapidement qu'il a commis une grave erreur", a-t-il écrit sur Twitter un peu plus tard. "L'agression du Hezbollah est inacceptable et pourrait conduire toute la région à une escalade inutile, d'autant que le Liban possède une réelle opportunité de développer ses ressources énergétiques", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le chef du Hezbollah avait prévenu que les drones envoyés par son parti "ne sont qu'un début modeste", menaçant Israël d'une guerre. "Menacer de guerre et lancer une guerre est une option plus honorable que nous soumettre aux menaces d’affamer les Libanais", selon lui. Lundi, l'armée israélienne a annoncé avoir abattu un nouveau drone lancé depuis le Liban, qui appartiendrait au Hezbollah et qui s'était infiltré au-dessus de son territoire plus tôt dans la journée.
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