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Dernières Infos - Litige frontalier Liban/Israël

Le Hezbollah a eu recours à l'escalade parce que Biden se rendait au Moyen-Orient, estime Geagea


Le Hezbollah a eu recours à l'escalade parce que Biden se rendait au Moyen-Orient, estime Geagea

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea à Meerab, le 25 décembre 2021. Photo Joseph EID/AFP

Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a estimé samedi que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a eu recours à l'escalade au sujet de la frontière maritime avec Israël afin d'adresser un message en prévision de la visite du président américain Joe Biden au Moyen-Orient et d'affirmer que ses armes jouent toujours un rôle dans la résistance.

Le leader chiite avait adressé mercredi des menaces de guerre contre l'État hébreu, quelques semaines après avoir lancé des drones en direction du champ de Karish, au large d'Israël. Cette plateforme pétrolière pourrait se trouver dans une zone contestée par le Liban s'il officialisait ses revendications maximalistes. Samedi, le chef du groupe parlementaire du parti pro-iranien, le député Mohammad Raad, a tenté de calmer le jeu. Il a ainsi affirmé que le Hezbollah ne souhaitait pas la guerre, mais qu'il s'y tenait prêt.

"Hassan Nasrallah a eu recours à l'escalade parce que Joe Biden état en déplacement dans la région. Les Iraniens voulaient l'informer, via le chef du Hezbollah, qu'à travers leurs  alliés, ils sont à même de faire exploser la situation", a estimé le leader chrétien, dans un entretien accordé à l'agence al-Markaziya. "Pourquoi Hassan Nasrallah a-t-il changé de ton en ce timing précis, alors qu'il affirmait toujours être derrière l'État dans le dossier du tracé de la frontière maritime ?", s'est-il interrogé.

"La deuxième raison est pour affirmer que les armes du Hezbollah jouent toujours un rôle dans la résistance", a ajouté M. Geagea, pointant du doigt les alliances du parti chiite qui "à l'origine de l'effondrement de l'État".

Le chef des FL a par ailleurs estimé que "le leader chiite sentait que les négociations que parrainait Washington sur le tracé de la frontière maritime allaient aboutir à une percée positive", ce qui l'a poussé à lancer des drones. Samir Geagea a noté que cette initiative "a nui au Liban". "Le Hezbollah a prouvé qu'il n'y a pas d'État à Beyrouth, et qu'il détient la décision de la guerre et de la paix", a fustigé le chef chrétien, estimant que le parti pro-iranien a "éloigné la communauté internationale du Liban, alors qu'il en a urgemment besoin". 

S'exprimant au sujet de la présidentielle à deux mois de la fin du mandat de Michel Aoun, il a affirmé que sa propre candidature "est en cours d'étude", alors qu'il avait indiqué au préalable être un candidat naturel à cette échéance électorale, vu qu'il bénéficie de la majorité des députés chrétiens au Parlement. M. Geagea a une nouvelle fois mis en garde contre l'élection d'un président issu du camp rival, qui "plongera le pays dans l'enfer pendant six années supplémentaires". "Les députés de l'opposition doivent prendre conscience de leur responsabilité", a-t-il affirmé. Ces derniers, rappelle-t-on, ne parviennent pas à unifier leurs rangs dans leur lutte contre le Hezbollah et ses alliés. Le chef des Forces libanaises a enfin réaffirmé son soutien au commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, "s'il a des chances" de parvenir à la tête de l'État.

Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a estimé samedi que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a eu recours à l'escalade au sujet de la frontière maritime avec Israël afin d'adresser un message en prévision de la visite du président américain Joe Biden au Moyen-Orient et d'affirmer que ses armes jouent toujours un rôle dans la résistance.Le leader chiite avait adressé...