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Sept morts dans une frappe ukrainienne près de Kherson, l'explosion comparée à celle de Beyrouth


Sept morts dans une frappe ukrainienne près de Kherson, l'explosion comparée à celle de Beyrouth

Un vélo dans un bâtiment résidentiel détruit par une frappe russe en pleine invasion de l'Ukraine, le 10 juillet 2022. Photo REUTERS/Gleb Garanich

Les autorités d'occupation russes de la région de Kherson, dans le Sud de l'Ukraine, ont affirmé que sept personnes avaient été tuées et une soixantaine blessées dans une frappe ukrainienne dans la nuit de lundi à mardi, un responsable local comparant la force de l'explosion à la déflagration du 4 août 2020 au port de Beyrouth, au Liban, qui avait fait plus de 220 morts.

"Il y a déjà sept morts et environ 60 blessés" dans cette frappe qui a touché la ville de Nova Kakhovka, a déclaré sur Telegram le chef de l'administration militaro-civile installée dans cette localité par les forces russes, Vladimir Leontiev. Une vice-dirigeante de l'administration d'occupation de Kherson, Ekaterina Goubareva, a elle aussi fait état de sept morts et accusé les forces ukrainiennes d'avoir mené cette frappe avec des lance-roquettes multiples américains Himars.

Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante dans l'immédiat.

L'Ukraine de son côté a déclaré qu'elle avait mené une frappe sur des cibles militaires à Nova Kakhovka, ajoutant que 52 militaires russes avaient été tués et un entrepôt de munitions détruit.

Dans une vidéo diffusée par des médias russes, on voit une énorme boule de feu et des gerbes être projetées vers le ciel en pleine nuit, pendant que retentissent de puissantes détonations et que s'élève une épaisse colonne de fumée blanche. Sur d'autres images prises au matin et diffusées par les autorités d'occupation, on voit plusieurs édifices détruits.

"Des dizaines de maisons ont été touchées (...) On sort les gens des décombres", a déclaré M. Leontiev. "C'est une tragédie terrible (...) Le nombre (de victimes) va augmenter, car l'ampleur des dégâts est énorme", a-t-il ajouté. "Il est clair que c'est (une attaque) délibérée, violente, cynique avec des missiles de haute précision, il n'y a pas de cibles militaires ici(...) Des entrepôts ont été touchés, des magasins, une pharmacie, des stations-services et même une église", a-t-il encore affirmé, dénonçant un "acte de terrorisme".

Et à l'agence de presse russe Ria Novosti, M. Leontiev a estimé que "c'est la même chose qui s'est produite à Beyrouth il y a quelques années, lorsque tant de vies ont été perdues", en allusion à la double explosion d'août 2020, causée par un incendie, dont l'origine n'a toujours pas été confirmée, dans un hangar dans lequel étaient stockés des milliers de tonnes de nitrate d'ammonium. La déflagration a causé la mort de plus de 220 personnes et a détruit des quartiers entiers de la capitale.

Limitrophe de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, la région de Kherson est largement occupée par les forces russes engagées depuis février dernier dans une offensive contre l'Ukraine. L'armée ukrainienne mène depuis plusieurs semaines une contre-offensive sur le front de Kherson, alors que le gros des troupes russes est déployé dans le Donbass, dans l'Est de l'Ukraine. Kiev a regagné du terrain et s'est rapproché de Kherson, une grande ville de 290.000 habitants, mais ne parvient pas pour l'heure à percer profondément les défenses russes. 

Les autorités d'occupation russes de la région de Kherson, dans le Sud de l'Ukraine, ont affirmé que sept personnes avaient été tuées et une soixantaine blessées dans une frappe ukrainienne dans la nuit de lundi à mardi, un responsable local comparant la force de l'explosion à la déflagration du 4 août 2020 au port de Beyrouth, au Liban, qui avait fait plus de 220 morts. "Il y a déjà...