L'incendie, probablement d'origine criminelle, qui s'est déclaré lundi matin dans la forêt de Roumieh, le long de l'autoroute du Metn, au nord de Beyrouth, a été maîtrisé en début d'après-midi, au bout de longues heures de mobilisation civile.
"Le feu qui ravageait des forêts de Roumieh a été maîtrisé", a annoncé la Défense civile sur Twitter, précisant que "les opérations de refroidissement se poursuivaient en vue d'éviter un renouvellement ou un prolongement de l'incendie".
السيطرة على النيران في احراج رومية واستمرار عمليات تبريد رقعة الحريق منعاً من تجدده و امتداده. pic.twitter.com/6JvfKEJEjo
— الدفاع المدني اللبناني (@CivilDefenseLB) July 11, 2022
Des hélicoptères de l'armée libanaise et 22 camions de pompiers de la Défense civile ont été envoyés sur place dès le matin afin de tenter de circonscrire le feu. Le sinistre était difficile à maîtriser en raison de la force du vent et de sa localisation, les flammes ravageant la forêt en un endroit non accessible à pied, selon un communiqué de la Défense civile. La fumée enveloppait une portion de l'autoroute dite "rapide" menant du nord de Beyrouth jusqu'aux hauteurs du Metn.
D'après un responsable de la Défense civile, qui s'est exprimé sur la chaîne locale MTV, et le député Elias Hankache (Kataëb), en visite sur les lieux, l'incendie est d'origine criminelle et a été allumé en trois endroits différents de la forêt, par des personnes qui ramassent du bois de chauffage. La veille, la police municipale de Roumieh avait d'ailleurs saisi une grande quantité de bûches coupées dans le bois par plusieurs individus, qui ont été brièvement arrêtés, selon un communiqué.
"L'Etat laisse le Liban brûler"
Réagissant à ce nouveau feu, le ministre sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, dont le ministère avait mis en garde dès vendredi dernier contre les risques accrus d'incendie en pleine saison sèche, a affirmé suivre la situation avec son collègue de la Défense, le ministre sortant Maurice Slim et le directeur de la Défense civile Raymond Khattar. Un de ses conseillers et un expert en gestion des ressources naturelles sont sur place, a précisé M. Yassine dans un tweet.
اثنان وعشرون آلية إطفاء معززين بالعناصر من مراكز متعددة وبمؤازرة طوافتين تابعتين للقوات الجوية في موقع الحريق الذي اندلع حوالي الساعة ٧:٠٠ في احراج رومية للسيطرة على النيران.
— الدفاع المدني اللبناني (@CivilDefenseLB) July 11, 2022
وثمة صعوبات كبيرة تحول دون التمكن من اخماد النيران وابرزها انعدام الطرق المؤدية اليه واشتداد قوة الهواء. pic.twitter.com/NXEeXFjmTv
Le député Michel el-Murr, élu de la région à l'instar de M. Hankache, a pour sa part souligné l'importance de "traiter rapidement la question de la Défense civile" en accordant leurs droits à ses bénévoles, qui réclament notamment une meilleure police d'assurance et d'être titularisés, ainsi qu'en assurant qu'elle est matériellement prête à intervenir en cas de sinistre. "Nous ne pouvons pas continuer à observer sans rien faire ces scènes qui se répètent d'année en année et dans toutes les régions, pendant que l'État est absent et laisse le Liban brûler", a-t-il twitté.
Par ailleurs, la Défense civile s'est déployée à Dbayé, au nord de Beyrouth, afin d'éteindre un feu qui s'était déclaré dans l'hôtel Résidence, et qui a été rapidement maîtrisé.
Un incendie s'est également déclaré lundi soir dans des champs d'oliviers dans le village de Abi Samra à Tripoli (Liban-Nord), rapporte notre correspondant dans la région Michel Hallak. Les habitants ont appelé la Défense civile à intervenir afin de cerner le feu.
Tout le week-end, les bénévoles de l'institution avaient lutté contre un énorme incendie dans une usine de tapis de la région de Nabatiyé, au Liban-Sud, qui a engendré de lourds dégâts matériels.
commentaires (2)
Il y en aura très bientôt d’autres tant que les traitres sont partout.
Sissi zayyat
17 h 10, le 12 juillet 2022