Démantèlement d'un gang accusé de meurtre de militaires, enlèvement et torture

Trois hommes ont été arrêtés pour leur implication présumée dans la mort de trois militaires ainsi que pour des faits d'enlèvement et de torture, a annoncé vendredi la police libanaise. Ces trois suspects, deux Libanais et un Syrien, sévissaient à travers tout le Liban et l'un d'entre eux était bien connu des services de police.

Les trois hommes s'étaient constitués en gang et "enlevaient des personnes contre rançons, volant leur argent et leurs voitures et torturant leurs victimes", tout en usurpant la fonction d'agents de sécurité, précisent les Forces de sécurité intérieure (FSI). Le premier homme, J.H, un Libanais de 34 ans, serait le chef du gang et est connu des services de police. Les FSI soulignent qu'il est sorti de prison en 2016 et qu'il est accusé d'avoir tué trois militaires dans des affrontements à Hermel, dans la Békaa, en février dernier.

Un autre Libanais, âgé de 45 ans, a tiré sur les forces de sécurité pendant son arrestation, forçant ces derniers à répliquer. L'individu a été blessé à la jambe puis maîtrisé. Les trois hommes arrêtés ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés, à savoir constitution de gang, enlèvement, vol, tentative d'assassinat, vol de voitures, faux et usurpation d'identité, résistance contre l'armée et tirs sur des officiers.

Dans un Liban en pleine crise économique, la situation sécuritaire s'est dégradée. Les armes circulent librement dans plusieurs endroits et les faits de kidnapping sont légion, tout comme les règlements de compte armés entre factions ou familles rivales.