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Dernières Infos - Crise au Liban

Secteur bancaire, FMI, présidentielle... les députés de la contestation appellent à une série de réformes

Secteur bancaire, FMI, présidentielle... les députés de la contestation appellent à une série de réformes

Onze des 13 députés libanais issus de la contestation populaire. Photo ANI

Les 13 députés libanais issus des mouvements de la contestation populaire ont appelé, mardi, leurs collègues du Parlement à "prendre une position historique pour le bien des gens" en défendant une série de réformes, dans un Liban frappé par une sévère crise économique depuis 2019 et où 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Parmi ces réformes figurent la restructuration du secteur bancaire, les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une assistance financière, ou encore l'élection d'un nouveau chef de l'État pour succéder à Michel Aoun, dont le mandat prend fin en octobre prochain.

Le groupe parlementaire des "Forces du changement" a publié un communiqué mardi au nom des 13 députés. "Depuis le début de nos mandats de députés, nous tentons de briser un système politique verrouillé", affirment-ils, dénonçant l'inaction des responsables face à la crise que traverse le Liban.

Ils ajoutent : "Nous avons vu récemment des hausses arbitraires des prix du pain, des services internet et de télécoms, sans aucun plan de redressement économique". Depuis début juillet, des nouveaux tarifs sont effectivement entrés en vigueur dans les télécoms, avec des prix divisés par trois en dollars mais remultipliés par le taux de la plateforme Sayrafa, ce qui aboutit à une très forte hausse des prix en livres libanaises.

"Le plus effrayant, c'est le fait d'ignorer les propositions économiques et sociales nouvelles qui sont formulées par différents experts et par les forces politiques du changement", dénoncent les députés de la contestation. "Cela montre une intention claire de faire porter aux gens le coût de l'effondrement et de faire disparaître la responsabilité des banquiers, du gouvernorat de la Banque du Liban et des politiciens impliqués", poursuit le texte en appelant à la levée du secret bancaire notamment, ainsi qu'à "un plan national centré sur les négociations avec le FMI" qui, selon l'accord préliminaire signé avec le Liban, pourrait fournir une aide financière en échange de réformes.

Quant à l'élection présidentielle, les députés de la contestation "appellent les Libanais à œuvrer dès maintenant pour exercer des pressions afin d'élire un nouveau chef de l'Etat qui fasse des intérêts de la population la priorité de son mandat".

Au Liban, ce sont les députés qui élisent le président de la République. Les noms de plusieurs candidats officieux circulent, comme par exemple celui du chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil ou celui des Forces libanaises Samir Geagea. Ceux-ci sont toutefois issus de formations politiques traditionnelles.

Les 13 députés libanais issus des mouvements de la contestation populaire ont appelé, mardi, leurs collègues du Parlement à "prendre une position historique pour le bien des gens" en défendant une série de réformes, dans un Liban frappé par une sévère crise économique depuis 2019 et où 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Parmi ces réformes figurent la...