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Économie - Le chiffre de la semaine

Au Liban, les 20 litres d’essence ont augmenté de 1 489 % en un an

Au Liban, les 20 litres d’essence ont augmenté de 1 489 % en un an

Une file d’attente à une station-service, causant des embouteillages, en été 2021. Photo Nabil Ismail.

1 489 % : C’est la hausse à mi-juin, en glissement annuel, du prix des 20 litres d’essence sans plomb à 95 octane, calculée par l’institut de recherches libanais Information International. La cause principale de cette augmentation monstre est la réduction progressive des subventions entamée le 29 juin 2021, couplée à la hausse des cours mondiaux en raison de la guerre entre l’Ukraine et la Russie depuis le 24 février.

Depuis le 1er octobre 2019, la Banque du Liban subventionne les importations de blé, carburants et médicaments à travers sa circulaire intermédiaire n° 530 qui lui permet ainsi de fournir une partie des devises nécessaires aux importateurs à un taux inférieur à celui du marché parallèle. Au moment de la publication, elle indiquait qu’elle allait fournir la totalité du montant au taux officiel de 1 507,5 livres, alors qu’à ce moment-là, un dollar s’échangeait contre 1 600 livres. Toutefois, quelques jours plus tard, les banques ont fermé leurs portes pendant près de trois semaines, et c’est durant cette période que la BDL a décidé, de manière unilatérale, d’abaisser sa fourniture de devises de 100 à 90 %.

Ainsi, cette situation a perduré durant près de 20 mois. En juin 2021, les subventions sur les denrées alimentaires avaient déjà été levées, et celles sur les médicaments allaient être rationalisées. En particulier parce que ces méthodes, coûteuses, semblaient profiter plus aux commerçants et aux contrebandiers, accusés d’acheter de la marchandise subventionnée et de la revendre selon le taux du marché parallèle, au Liban comme à l’étranger, qu’aux particuliers, qui subissaient une perte de pouvoir d’achat en raison de la dépréciation de la livre.

Le gouvernement de Hassane Diab a dû se résoudre à lever progressivement les subventions durant l’été 2021, alors que le pays subissait déjà depuis plusieurs mois d’interminables files d’attente aux stations-service ouvertes, qui s’étendaient sur plusieurs kilomètres. En juin 2021, la BDL a donc commencé à fournir 100 % des devises au taux de 3 900 livres pour un dollar, soit le taux de change des lollars fixé par la circulaire n° 151 de la BDL, le gouvernement étant tenu de payer la différence avec le taux de change parallèle à partir d’une avance sur le budget 2022. Ce taux est passé à 8 000 livres pour un dollar à fin août puis à 14 000 à mi-septembre.

Début novembre, le mécanisme a été modifié, la BDL ne fournissant plus que 90 % des devises à un taux inférieur à celui de sa plateforme de change Sayrafa. Un mois plus tard, ce ratio tombe à 85 %. Puis, le 24 mars dernier, le ratio de fourniture de dollars de la part de la BDL monte à 100 %, au taux de Sayrafa, inférieur à celui du marché parallèle et financé par les réserves de la BDL, qui s’élèvent actuellement à plus de 11 milliards de dollars, selon une interview du gouverneur Riad Salamé.

1 489 % : C’est la hausse à mi-juin, en glissement annuel, du prix des 20 litres d’essence sans plomb à 95 octane, calculée par l’institut de recherches libanais Information International. La cause principale de cette augmentation monstre est la réduction progressive des subventions entamée le 29 juin 2021, couplée à la hausse des cours mondiaux en raison de la guerre entre...

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