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Sport - Formule 1

Qui pour stopper Verstappen en Grande-Bretagne ?

La course aura lieu ce dimanche sur le circuit de Silverstone; l’écurie Alpine à la recherche de... sa femme pilote championne du monde 2030.

Qui pour stopper Verstappen en Grande-Bretagne ?

Max Verstappen (Red Bull) menant le peloton dans le premier virage du circuit Gilles Villeneuve de Montréal, au Québec, après le départ du dernier Grand Prix de F1 du Canada. Éric Bolte/USA Today Sports/archives Reuters

Vainqueur des deux derniers Grands Prix (GP), Max Verstappen, solide leader au championnat du monde de formule un (F1), tentera la passe de trois ce week-end sur le circuit de Silverstone en Grande-Bretagne, où il a abandonné la saison dernière après un accrochage avec Lewis Hamilton.

Le Néerlandais âgé de 24 ans aborde la 10e manche de la saison (sur 22 au total) avec 46 points d’avance sur son coéquipier chez Red Bull, le Mexicain Sergio Pérez, au classement des pilotes. Une avance qu’il voudra évidemment conforter, même s’il entretient une relation contrariée avec le circuit depuis son arrivée en F1 en 2015, alternant podiums et abandons. L’an dernier, il avait été contraint d’abandonner après avoir été propulsé dans le mur par Lewis Hamilton, un incident revenu au premier plan cette semaine lorsque a été exhumé un entretien de l’ancien champion du monde brésilien Nelson Piquet dans lequel il avait qualifié le Britannique de « petit noir ». En 2020, Verstappen avait terminé 2e de la course, puis décroché la victoire la semaine suivante lors du Grand Prix des 70 ans de la F1 sur ce même tracé. Quand il n’a pas abandonné, le Batave a signé comme plus mauvais classement une 5e place, c’était en 2019.

« La performance de ce week-end dépendra de notre capacité à trouver le juste équilibre et nous aurons également besoin d’une bonne stratégie de pneus, car la dégradation y sera élevée », analyse à l’aube de la manche Verstappen, en quête de sa 7e victoire de la saison. Déjà... Et de prévenir : « Il y a beaucoup de choses que nous devons régler ce week-end, ce ne sera pas une promenade de santé. » Après un début de saison mitigé, essentiellement dû à des problèmes de fiabilité, « Mad Max » est désormais en pole position pour sa propre succession au titre de champion du monde. Sa démonstration au Canada et en Azerbaïdjan en juin – deux courses qu’il a dominées de la tête et des épaules – en témoigne.

Combler l’écart

Derrière, Charles Leclerc et Ferrari, qui ont dominé le championnat en début de saison, sont désormais largement distancés par Red Bull : 76 points séparent les deux écuries et Leclerc, relégué à la 3e place au championnat, pointe à 49 unités de Verstappen. Presque deux jokers d’avance sachant qu’une victoire vaut 25 points. Stratégie ratée, fiabilité en question... ces dernières semaines, la Scuderia a laissé sa rivale autrichienne s’envoler au championnat et n’a aujourd’hui plus droit à l’erreur si elle veut tenir la dragée haute à la concurrence. « Nous n’avons pas été euphoriques au début de la saison, alors nous n’allons pas être abattus maintenant », a tempéré le patron de l’écurie italienne, Mattia Binotto, à la mi-juin.

Sur l’historique tracé anglais, Mercedes, modeste 3e du championnat constructeurs après avoir dominé la discipline des années durant, attend, elle, toujours son come-back tandis que ses pilotes, les Britanniques George Russell et Lewis Hamilton (septuple champion du monde), sont 4e et 6e du championnat. L’écurie basée à Brackley, tout près de Silverstone, tentera donc chez elle de faire bonne figure, portée par une série de modifications apportées sur la W13 et ainsi (enfin) dompter sa monoplace à l’aérodynamique originale. « Nous savons que les deux premières équipes ont un avantage considérable, notre défi est donc de combler cet écart. Silverstone nous a réussi par le passé, nous avons des améliorations à venir, et c’est une piste plus lisse », a assuré son patron Toto Wolff. Suffisant pour voir « Sir Lewis » et « Mister George » revenir sur le devant de la scène ?

Accroître la place des femmes

Appel à candidature, au féminin : l’écurie franco-anglaise Alpine lance un programme visant à accroître la place des femmes ingénieures et pilotes, avec pour objectif de trouver la future championne du monde de F1 dès 2030. La F1 est un sport mixte… sur le papier. Dans les faits, en 72 ans d’existence, seules deux femmes ont pris le départ d’un Grand Prix, Maria Teresa de Filippis en 1958 et Lella Lombardi de 1974 à 1976. Face à ce déséquilibre total, les écuries commencent à bouger. Avant Alpine, Ferrari a notamment accueilli en 2021 la première jeune femme dans sa prestigieuse académie, la Néerlando-Belge Maya Weug, rejointe en 2022 par l’Espagnole Laura Camps Torras.

Avec son programme « Rac(H)er », traduction mêlée de « pilote » et de « elle », Alpine veut « faire tomber les barrières sociétales et les clichés » qui empêchent les femmes d’accéder à l’élite du sport automobile, explique son PDG Laurent Rossi. Concrètement, l’écurie va lancer dans les prochaines semaines un appel à candidature pour recruter quatre ou cinq adolescentes de 10 à 12 ans, douées pour le karting, où tous les pilotes font leurs classes. L’objectif, en mener au moins une à faire partie des 20 pilotes de F1 d’ici à huit ans, le temps estimé pour les former et grimper les échelons. « Il faut vraiment qu’on puisse dès le plus jeune âge pouvoir détecter le potentiel et suivre le programme d’entraînement », explique Claire Mesnier, directrice ressources humaines d’Alpine.

Mais d’abord, la marque dieppoise veut démonter une vieille croyance. Montrer que « les femmes sont au moins aussi capables que les hommes de conduire des F1 », explique Laurent Rossi. « Le critère n° 1 n’est pas la puissance physique, loin de là. La preuve en est, Fernando Alonso continue à piloter très bien, et si un homme de 40 ans peut piloter une F1, alors une femme au sommet de sa forme à 28 ans en est tout à fait aussi capable », estime-t-il, faisant allusion au pilote espagnol de son écurie, aux côtés du français Esteban Ocon. Il prend aussi l’exemple des « femmes qui pilotent des avions de chasse, qui sont astronautes, qui encaissent des G (unité d’accélération) autrement plus violents ; certes potentiellement un peu différents ». Alpine va travailler avec « l’Institut du cerveau sur la partie cognitive, des physiothérapeutes et kinés sur la partie physique, un thésard sur la partie émotionnelle », abonde Claire Mesnier, pour « rechercher si sur ces différentes composantes il y a des différences ou pas » entre hommes et femmes. Les résultats serviront à affiner l’entraînement, à le rendre plus spécifique.

Financer les talents féminins

La marque sportive du groupe Renault promet aussi le lancement d’un fonds pour financer les talents féminins, s’impliquera directement financièrement et s’engage à trouver des sponsors extérieurs. « La société évolue dans le bon sens de ce point de vue là, de plus en plus de marques embrassent cette cause, donc on devrait assez facilement en trouver qui pensent que ça serait une bonne idée de rééquilibrer les choses », avance Laurent Rossi.

Mais au-delà des aspects physique et financier, le plafond de verre serait surtout culturel. La sous-représentation féminine en sport automobile découle de celle du secteur de l’ingénierie. En France comme en Angleterre, où se situent les deux usines moteur et châssis de l’écurie, ces filières comptent respectivement 32 et 23 % d’étudiantes, pour encore moins d’ingénieures diplômées, contextualise Claire Mesnier. « Et dans des écoles très pointues, spécialisées, comme l’Estaca (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile), qui est une des écoles cibles, il n’y a que 8 % d’étudiantes », regrette-t-elle encore. Alpine, qui ne compte que 12 % d’ingénieures, se fixe pour objectif d’arriver à 30 % en cinq ans, en instaurant la parité dans le recrutement. Une campagne de sensibilisation est également prévue, avec des salariées d’Alpine, mais aussi « des partenariats avec d’autres femmes de l’industrie spatiale, de l’armée de l’air, pour faire passer le message comme quoi ces carrières sont possibles pour les jeunes filles ».

Et Claire Mesnier de rappeler le mantra du sport : gagner. « Ce qu’on souhaite pour le projet Alpine, c’est d’avoir le meilleur pilote dans le baquet, mais aussi les meilleurs ingénieurs qui vont concevoir les meilleures voitures, affirme-t-elle. Et aujourd’hui, je ne suis pas certaine de pouvoir dire qu’on a exploré l’ensemble du pool de talents, sachant que 50 % de l’humanité sont des femmes. »

Source : AFP

Vainqueur des deux derniers Grands Prix (GP), Max Verstappen, solide leader au championnat du monde de formule un (F1), tentera la passe de trois ce week-end sur le circuit de Silverstone en Grande-Bretagne, où il a abandonné la saison dernière après un accrochage avec Lewis Hamilton.Le Néerlandais âgé de 24 ans aborde la 10e manche de la saison (sur 22 au total) avec 46 points...

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