Les subventions sur le blé seront maintenues, assure le ministre de l'Économie

Le ministre libanais de l'Économie, Amine Salam, a affirmé vendredi que les subventions sur le blé seront maintenues, alors que le Liban connaît des pénuries de pain suite à l'invasion russe de l'Ukraine, d'où il importe près de 70% de ses besoins en céréales.

"Nous avons décidé de maintenir les subventions sur le blé", a déclaré M. Salam lors d'une conférence de presse, citée par le média el-Nashra. "Socialement, le pays ne peut pas supporter" une levée des subventions, a-t-il dit, notant que "cette levée se fera de manière rationnelle". 

"Nous disposons des fonds et des crédits pour garantir la production du pain, des crédits de plus de 12 millions de dollars sont toujours ouverts (...) et d'autres fonds sont attendus", a-t-il assuré. Le ministre a également indiqué qu'il "continuera à trouver des solutions au retard mis par la Banque du Liban (BDL)" pour débloquer les montants nécessaires aux importations de blé ou de farine.

M. Salam a fait aussi valoir qu'il "existe actuellement un état d'urgence", précisant avoir discuté avec des syndicats du secteur des solutions aux pénuries de pain, alors que nombre d'entre eux lui reprochaient de ne pas être coopératif. Il s'est enfin excusé de s'en être pris au secteur privé et de l'avoir accusé de "stocker la farine subventionnée", rappelant que la Banque mondiale a approuvé un prêt de 150 millions de dollars pour l’approvisionnement en blé du Liban pendant six mois et éviter les pénuries. 

Des files d’attente sont devenues de plus en plus longues devant les boulangeries, principalement au nord et au sud du pays, dans un pays en pleine crise, où le paquet de pain sur le marché libre a atteint le double du prix officiel.