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Monde - États-Unis

Assaut du Capitole : la commission s’attaque aux tentatives de Trump de « corrompre » la justice

Plusieurs proches de l’ex-président ont menacé de démissionner lors d’une réunion le 3 janvier.

Assaut du Capitole : la commission s’attaque aux tentatives de Trump de « corrompre » la justice

La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole lors d’une de ses auditions, le 21 juin 2022. Al Drago/Pool/AFP

La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole s’attaquait jeudi aux tentatives de Donald Trump de pousser le ministère de la Justice à soutenir ses fausses allégations de fraude électorale autour de la présidentielle remportée par Joe Biden.

Les neuf élus – sept démocrates et deux républicains répudiés par leur parti – vont souligner les efforts du milliardaire pour « corrompre le corps (de l’État) le plus important pour l’application de la loi, le ministère de la Justice, afin qu’il soutienne ses tentatives de renverser l’élection », a indiqué le président de la commission, Bennie Thompson, à la fin de la quatrième audition publique.

L’ex-ministre par intérim Jeffrey Rosen, l’ancien ministre adjoint par intérim Richard Donoghue et Steven Engel, haut responsable au sein du ministère, sont les témoins de cette cinquième audition.

La commission devait se pencher sur les pressions exercées par M. Trump sur le ministère pour que ce dernier déclare officiellement que l’élection avait été truquée et pour qu’il lance des poursuites fédérales parallèles à celles lancées par les avocats du président.

Elle devrait revenir en outre sur les tensions au sein du ministère les jours précédant le 6 janvier 2021, lorsque le président battu avait été confronté à une révolte interne tandis qu’il tentait d’installer un de ses proches à la tête de l’institution. M. Rosen a été nommé après la démission du ministre Bill Barr en décembre 2020, mais s’est retrouvé au centre des efforts de Trump qui, pour s’accrocher au pouvoir après sa défaite électorale, souhaitait installer Jeffrey Clark.

Des âneries

Ce fonctionnaire de rang intermédiaire, qui avait adopté les théories poussées par le président sur une élection truquée, devait annuler les conclusions du ministère qui n’avait trouvé aucune preuve de fraude ayant pu changer l’issue du scrutin de novembre. Jeffrey Clark devait aussi intervenir au nom du ministère pour refuser de certifier le résultat de l’élection dans l’État-clé de Géorgie, où Joe Biden l’avait emporté avec seulement 12 000 voix d’avance.

Mais Jeffrey Rosen, Richard Donoghue, Steven Engel et l’avocat de la Maison-Blanche Pat Cipollone ont menacé de démissionner lors d’une réunion avec Donald Trump le 3 janvier, avertissant qu’ils emmèneraient avec eux les meilleurs procureurs fédéraux à travers le pays.

Bill Barr, pourtant un fidèle de Donald Trump, a estimé dans son témoignage devant la commission que les allégations de fraude électorale étaient « des âneries » exprimées par un homme « détaché de la réalité ».

La commission d’enquête a annoncé mercredi que deux sessions supplémentaires auraient lieu en juillet. Le Congrès interrompt ses travaux le 4 juillet pour deux semaines. « La commission continue à recevoir de nouvelles preuves qui sont importantes pour l’enquête », a expliqué une source parlementaire. Elle souhaite notamment visionner des heures de film du documentariste Alex Holder, qui avait eu accès à M. Trump et ses proches avant et après le 6 janvier.

Après un an d’enquête, la commission veut présenter avant la fin de l’été ses conclusions, plaçant Donald Trump au cœur « d’une tentative de coup d’État » qui a culminé avec l’assaut de centaines de ses partisans sur le bâtiment du Congrès à Washington le 6 janvier 2021, alors que les élus certifiaient la victoire de Joe Biden.

Les images de chaos dans et autour du Capitole avaient fait le tour du monde et ébranlé pendant quelques heures la démocratie américaine.

Source : AFP

La Cour suprême US consacre le droit au port d’armes hors du domicile

La Cour suprême des États-Unis a invalidé jeudi une loi de l’État de New York sur le port d’armes, consacrant au passage le droit des Américains à sortir armés de leur domicile. « Le deuxième et le quatorzième amendement de la Constitution protègent le droit d’un individu à porter une arme de poing pour son autodéfense à l’extérieur de son domicile », écrit le juge Clarence Thomas pour la majorité.

La Cour agit « sans considérer les conséquences potentiellement mortelles de sa décision », a regretté son collègue progressiste Stephen Breyer dans un argumentaire distinct en rappelant qu’« en 2020, 45 222 Américains ont été tués par des armes à feu ». Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), a immédiatement salué une « victoire ». La décision représente à l’inverse un vif camouflet pour les partisans d’un meilleur encadrement des armes à feu, dont elle va compliquer les efforts. Cette décision, prise à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs, intervient alors que le pays est encore sous le choc d’une série de fusillades meurtrières dont l’une, le 24 mai, a fait 21 morts dans une école primaire du Texas.

La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole s’attaquait jeudi aux tentatives de Donald Trump de pousser le ministère de la Justice à soutenir ses fausses allégations de fraude électorale autour de la présidentielle remportée par Joe Biden.Les neuf élus – sept démocrates et deux républicains répudiés par leur parti – vont souligner les efforts du...

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