Les prix de l’essence ont été majorés hier au Liban, pour le troisième jour consécutif, sur fond d’effondrement financier et de dépréciation record de la monnaie nationale, celui des 20 litres à 98 octane franchissant la barre des 700 000 livres, un record dans un pays dont plus des trois quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté. Selon le nouveau barème publié par le ministère de l’Énergie et de l’Eau, les prix des 20 litres d’essence à 95 et 98 octane ont augmenté de 5 000 livres chacun, pour être désormais vendus respectivement à 691 000 et 702 000 livres. La bonbonne de gaz, elle, voit son prix bondir de 13 000 livres, passant à 366 000 livres. Les 20 litres de mazout se vendent, eux, à 735 000 livres après une hausse de 27 000 livres.
Les tarifs des carburants sont calculés en fonction du cours du pétrole sur le marché mondial et du taux de change dollar/livre sur la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban. Commentant les nouveaux tarifs de l’essence, le porte-parole du syndicat des propriétaires de station-service Georges Brax a expliqué que cette majoration est due à la hausse du taux de change sur Sayrafa, passant de 24 700 livres pour un dollar mardi à 24 900 mercredi.
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