Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a affirmé mardi qu'il n'y avait "aucun indicateur sérieux" portant sur l'éventualité d'une guerre avec Israël, malgré les menaces échangées ces derniers jours après l'arrivée d'une plateforme gazière au large d'Israël.
Dans un entretien au quotidien an-Nahar, M. Bou Habib a tenu à rassurer les Libanais : "Il n'y a pas d'indicateur sérieux, ni du côté d'Israël ni du côté du Hezbollah, concernant une guerre, malgré les menaces entre les deux parties", a-t-il déclaré, soulignant que cette évaluation de la situation se base sur des "informations précises" obtenues des milieux concernés.
Optimisme
Le litige frontalier maritime entre les deux pays a été ravivé avec l'arrivée dimanche dernier d'une unité flottante d'exploitation gazière au large de l’État hébreu. La plateforme gazière Energean, arrivée le 5 juin, doit travailler sur le champ de Karish susceptible d'être contesté par Beyrouth s'il officialise ses revendications maximalistes face à Tel-Aviv. C'est dans ce contexte que le Hezbollah et Israël avaient échangé de virulentes menaces ces derniers jours. Le parti pro-iranien s'était déclaré "prêt à passer à l'acte si l'État libanais confirmait une violation israélienne" au niveau du tracé de la frontière maritime. Il avait également assuré que la résistance pouvait "empêcher l'ennemi d'extraire le pétrole et le gaz du champ de Karish". Tel-Aviv avait répliqué en menaçant de bombardements "massifs et dévastateurs si jamais une guerre éclatait" avec le Liban. Par ailleurs, selon la presse israélienne, citée par l'agence libanaise al-Markaziya, Israël a déployé lundi un hélicoptère militaire au-dessus du champ de Karish, comme mesure défensive.
Concernant le litige maritime, et alors que l'émissaire américain Amos Hochstein a entamé une tournée auprès des responsables libanais sur cette question, M. Bou Habib a exprimé son "optimisme", estimant qu'un accord devrait pouvoir être trouvé après une relance des pourparlers entre Beyrouth et Tel-Aviv. "Le Liban veut un tel accord, tout comme les États-Unis", qui parrainent les négociations, a-t-il ajouté, soulignant que des responsables américains et des Nations unies lui ont fait part de la volonté des Israéliens de parvenir à un compromis.
commentaires (10)
On dirait que ce monsieur n’écoute pas les discours de "saméhto", ni ne lit les "décryptages" de mâme Scarlett…
Gros Gnon
05 h 32, le 16 juin 2022