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Économie - Restauration

Au centre-ville de Beyrouth, Le Capitole rouvre ses portes


Au centre-ville de Beyrouth, Le Capitole rouvre ses portes

Le Capitole n’a guère changé : installé sur le toit de l’immeuble Asseily, place Riad Solh, depuis 2009, il a gardé une allure de large bloc ouvert sur la ville. Photo d’archives DR

Vendredi 10 juin, Le Capitole a rouvert. Pour ceux qui débarquent à Beyrouth, l’information paraîtra peut-être anodine. Mais ceux qui ont leurs marques dans la capitale libanaise, la nouvelle a du poids. D’ailleurs, sur la page Instagram de ce rooftop qui avait fait la réputation des nuits festives de la ville avant sa fermeture en 2018, les « j’ai vraiment hâte d’y être » se multiplient.

Dans ce centre-ville fantomatique, Le Capitole est en effet un des premiers établissements à reprendre vie après plus de deux ans de crise. « C’est un symbole », relève Ramzi Hakim, son nouveau copropriétaire et gérant, alors qu’il court partout pour régler les derniers préparatifs. La preuve qu’il reste encore quelque chose de « l’esprit libanais » : « On relève la tête. »

Le lieu n’a guère changé : installé sur le toit de l’immeuble Asseily, place Riad Solh, depuis 2009, Le Capitole a gardé une allure de large bloc (250 m2 d’intérieur auxquels s’ajoutent 300 m2 de terrasse) ouvert sur la ville, d’où se détachent dans le ciel, la nuit venue, la croix de l’église Saint-Georges et le minaret de la mosquée Mohammad el-Amine. Un emplacement de choix, qui justifiait d’ailleurs l’investissement de 1,3 million de dollars mené en plusieurs phases depuis son ouverture.

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La nouvelle équipe qui reprend la gestion a simplement donné un coup de neuf à la décoration du lieu fermé en 2018. « Notre nouvel investissement reste relativement mineur : on n’a pas fait de lourds travaux, on a remodelé sa structure et repensé le mobilier », reprend Ramzi Hakim. Comme auparavant, 400 personnes pourront venir s’y amuser pour un ticket moyen de 40 dollars.

Miser sur la musique et le « live »

Ce qui change en revanche, c’est la programmation musicale qui devrait être plus poussée : les DJ et autres MC ont toujours fait partie du charme du Capitole, mais « leur présence était discrète », explique Ramzi Hakim. Cette fois, une place de choix leur est réservée, ainsi qu’aux autres « live performers », des groupes ou des artistes, parfois étrangers, qui viendront ranimer la flamme des nuits de Beyrouth. D’autant que, dans ce centre-ville vidé de ses habitants et des entreprises qui en marquaient le tissu social, la question des décibels autorisés n’est plus vraiment un problème.

Parmi les premiers invités de marque, on trouvera le duo libanais de « deep house » Ghenwa & Laila, le chanteur Ralph Asfour ou encore le groupe international de techno Arkadyan. « On s’appuie sur le savoir-faire de notre premier établissement, Analogue, dont le succès a grandi et dont on souhaitait élargir l’audience », explique Ramzi Hakim, dont l’équipe dédiée aux deux établissements comprend une quarantaine de salariés.

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Ce nouveau départ est le fruit d’un désir commun entre cet ancien entrepreneur du secteur de la construction et Siham Asseily, l’une des actionnaires de la société qui avait lancé Le Capitole en 2009. « Siham et moi avions un intérêt commun : moi qui cherchais un nouveau lieu ; elle qui voulait relancer Le Capitole fermé. On a repris les parts des anciens partenaires, on a créé une nouvelle entreprise et on s’est lancés avec l’avocat Marc Habka. » Pour l’heure, les partenaires n’envisagent pas d’ouvrir l’établissement à l’année. « C’est un lieu d’été », prévient encore Ramzi Hakim.

En tout cas, il peut se targuer d’avoir déjà réussi un joli coup avec Analogue, ouvert en 2020, en pleine période de crise, rue Sursock, avant de rejoindre la rue Monnot. « Cet hiver, Analogue a vraiment cartonné ; je crois qu’il y a aujourd’hui la place pour d’autres établissements dédiés aux spectacles vivants. C’est en tout cas notre pari. »

Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.


Vendredi 10 juin, Le Capitole a rouvert. Pour ceux qui débarquent à Beyrouth, l’information paraîtra peut-être anodine. Mais ceux qui ont leurs marques dans la capitale libanaise, la nouvelle a du poids. D’ailleurs, sur la page Instagram de ce rooftop qui avait fait la réputation des nuits festives de la ville avant sa fermeture en 2018, les « j’ai vraiment hâte d’y...
commentaires (1)

Très bien ! Mais est ce que une seule personne s’est posée la question suivante : est ce que le libanais moyen, honnête salarié du secteur privé, a les moyens financiers d’aller dans de tels endroits sans priver sa famille ? Hormis les 13% qui encaissent en $ fresh et les nouveaux riches des propriétaires de générateurs ou station d’essence ou blanchisseurs d’argent, qui peut se permettre de payer 1 million de LBP par personne pour aller dîner

Lecteur excédé par la censure

12 h 20, le 11 juin 2022

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Commentaires (1)

  • Très bien ! Mais est ce que une seule personne s’est posée la question suivante : est ce que le libanais moyen, honnête salarié du secteur privé, a les moyens financiers d’aller dans de tels endroits sans priver sa famille ? Hormis les 13% qui encaissent en $ fresh et les nouveaux riches des propriétaires de générateurs ou station d’essence ou blanchisseurs d’argent, qui peut se permettre de payer 1 million de LBP par personne pour aller dîner

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 20, le 11 juin 2022

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