Toters lève 18 millions de dollars pour renforcer sa présence en Irak

La société libanaise Toters, spécialisée dans la livraison à domicile et les commandes en ligne via son application, a réussi à lever 18 millions de dollars en financement de série B, notamment auprès de la Société financière internationale (IFC, bras privé de la Banque mondiale), de March Holding et de B&Y Ventures, cette dernière ayant déjà participé à la levée de fonds de série A.

Cette enveloppe porte le total des fonds récoltés à plus de 22 millions de dollars ; 550 000 dollars ayant déjà été récoltés en capital d’amorçage en janvier 2018 et 4,5 millions de dollars en financement de série A en décembre 2018. « Ces fonds seront exclusivement dédiés à renforcer notre présence et à croître en Irak », précise à L’Orient-Le Jour Tamim Khalfa, cofondateur et PDG de Toters. Les investissements en capital d’amorçage, en série A et en série B, représentent les étapes au cours desquelles les start-up lèvent des fonds pour respectivement se lancer, développer leur produit et finalement passer au niveau supérieur en agrandissant l’équipe et en améliorant l’offre.

Potentiel énorme

Lancée au Liban en janvier 2017 par Tamim Khalfa et Naël Halwani, la plateforme avait commencé par effectuer des livraisons pour le compte de restaurateurs installés dans Beyrouth et le Mont-Liban, qui ne proposaient pas de services de livraison en interne. Elle a ensuite signé des contrats pour proposer ses services à de grandes chaines qui ont préféré leur sous-traiter ces livraisons.

A la suite de cela, la plateforme s’est mise à assurer des livraisons de courses pour le compte d’épiceries de quartier et de supermarchés. En plus, depuis près de deux ans, Toters a ouvert plusieurs entrepôts propres à elle, à partir desquels elle livre les courses que ses clients effectuent à travers l’application.

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Parallèlement à sa croissance sur le marché libanais sur lequel elle se retrouve en position de leader, la start-up s’est installée en Irak en 2019, et s’y accapare aussi la plus grande part de marché. Selon le PDG, la société est actuellement présente dans toutes les grandes villes, mais ne couvre toujours pas l’intégralité du territoire. « La grande majorité de la population passe toujours ses commandes via appel téléphonique.

À ce niveau, l’Irak se retrouve aujourd’hui dans une situation identique à celle du Liban il y a 4 ou 5 ans ». Par conséquent, « le potentiel y est énorme, surtout que la population est jeune et que l’utilisation des smartphones explose. Résultat, le marché est encore loin d’être saturé. D’où l’usage de ces fonds récoltés pour renforcer et élargir notre présence », conclut Tamim Khalfa, dont la société assure des livraisons pour le compte de « plusieurs milliers d’entreprises » au Liban et en Irak. Aujourd’hui, Toters emploie plus de 500 personnes, réparties entre ces deux pays, sans compter les milliers d’employés qui constituent leur flotte de livreurs.