Les Celtics refroidissent le Heat et égalisent à 1-1 dans leur série

Guidés par Jayson Tatum et Marcus Smart, les Boston Celtics, plus forts dans tous les secteurs, ont égalisé à une victoire partout (127-102) face au Miami Heat dans leur finale de conférence Est, reprenant de surcroît l’avantage du parquet en play-offs de la NBA.

Deux jours après avoir nourri beaucoup de frustration en raison d’un troisième quart-temps durant lequel ils avaient pris l’eau (39-14), sanctionnés par une défaite inaugurale (118-107), les Celtics ont brillamment corrigé le tir en Floride. Quand ils jouent à ce niveau d’intensité et de précision, Jayson Tatum, Jaylen Brown et Marcus Smart ont tout d’un redoutable « Big 3 ». Agressif, le premier a donné le « la » en première période, inscrivant 20 (70 % de réussite aux tirs) de ses 27 points. Le deuxième n’a pas été en reste (24 points, 8 rebonds) et le troisième s’est démultiplié, frôlant le triple double (24 points, 12 passes décisives, 9 rebonds). « L’effort collectif fut total ce soir », a souligné après coup Marcus Smart, qui avait dû manquer le match n° 1 en raison de douleurs à un pied et dont le retour a fait un bien fou à son équipe. Tout comme celui d’Al Horford (10 points), autorisé à jouer après être sorti du protocole Covid-19. « Je me sentais mal de ne pas avoir pu aider mes coéquipiers. C’est une bénédiction de pouvoir être sur le terrain avec eux et d’aller au combat contre une très bonne équipe comme Miami », a encore ajouté le meilleur défenseur de la saison régulière, également auteur de trois interceptions et un contre.

Dans le sillage de leurs leaders, mais aussi de leur efficace remplaçant Grant Williams (19 points), les Celtics étaient déjà largement en tête à la pause (70-45), record de franchise en prime : jamais l’équipe la plus titrée de l’histoire avec les Los Angeles Lakers (17 sacres) n’avait marqué autant de points après deux quart-temps dans un match de play-offs hors de ses bases.

Jimmy Butler trop seul

Le Heat, notamment victime de l’adresse insolente de son adversaire derrière l’arc au premier quart-temps (9/11, 20/40 au final), a bien eu un sursaut au retour des vestiaires, dans le sillage de Jimmy Butler redevenu incandescent, comme il le fut lors du premier match (41 points). L’ailier a ainsi empilé 16 points dans le troisième quart-temps pour finir avec 29 points au total (11/18, 6 rebonds). Mais cette fois, il était trop seul pour poser les bases d’un éventuel come-back. Seuls Gabe Vincent, adroit à longue distance (4/8, 14 points), Victor Oladipo (14 points) et Tyler Herro (11 points) l’ont timidement relayé, Bam Adebayo ayant été bien peu sollicité à l’intérieur (6 points à 3/6, 9 rebonds).

Retenant la leçon de la précédente défaite, Boston n’a ainsi jamais connu de moment de faiblesse, ni laissé son adversaire croire qu’il pourrait renverser la situation. Erik Spoelstra, l’entraîneur de Miami, a d’ailleurs reconnu la supériorité de l’adversaire sur ce match : « Ils ont été animés par un sentiment d’urgence, ils ont imposé le combat physique et, surtout, ils ont très bien joué au basket des deux côtés du terrain. On n’a pas pu les contenir en défense, ils nous ont privés de rythme. C’était très dur à surmonter. En play-offs, il faut vite aller de l’avant. Mes joueurs et mon staff n’aiment pas ce qu’on a subi ce soir, même si ce n’est qu’une défaite à ce stade. Il va falloir vite trouver des solutions. » En outre, Erik Spoelstra a encore dû se passer de Kyle Lowry (blessé aux ischio-jambiers) et a vu PJ Tucker, touché à un genou, quitter le terrain en seconde période.

Après deux premières manches de ce remake de la finale de conférence Est 2020 (remportée par Miami dans la bulle d’Orlando), Boston fait en effet meilleure impression. Et sera dans des conditions idéales pour tenter de confirmer cette tendance lors des deux prochains matches, qui se dérouleront dans son jardin du TD Garden.

Source : AFP