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Conseil des ministres pour examiner les circonstances du naufrage au large du Liban-nord et la situation sécuritaire dans le pays


Conseil des ministres pour examiner les circonstances du naufrage au large du Liban-nord et la situation sécuritaire dans le pays

Le chef de l'État, Michel Aoun (c), présidant une réunion du gouvernement de Nagib Mikati, le 25 avril 2022 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres, présidé par Nagib Mikati, a entamé mardi une réunion exceptionnelle au palais de Baabda, sous la houlette du chef de l'Etat, Michel Aoun. Une séance consacrée à l'examen des circonstances du naufrage d'une embarcation de migrants au cours du week-end écoulé au large de Qalamoun, au sud de Tripoli (Liban-Nord), et à celui de la situation sécuritaire dans le pays, alors que cet incident a suscité des tensions dans plusieurs régions. Peu avant la réunion, MM. Aoun et Mikati se sont entretenus en aparté.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un bateau chargé de migrants clandestins a fait naufrage au large de Qalamoun. Le dernier bilan, diffusé par l'armée, fait état d'au moins six morts. Une source sécuritaire a toutefois confié mardi à notre correspondant Souhayb Jawhar que le naufrage aurait fait huit mort, alors que 32 personnes sont toujours portées disparues. Ce nouveau drame a suscité la colère de la population, ainsi que des tensions dans la région et à travers le pays.

Le président Aoun a convoqué le commandant en chef de l'armée libanaise Joseph Aoun ainsi que le commandant de la marine militaire, le général Haytham Dennaoui à la réunion afin qu'ils présentent un rapport sur le naufrage et l'enquête en cours, rapporte la présidence dans un tweet. Au début de la séance, M. Aoun ainsi que les ministres ont observé une minute de silence en mémoire des victimes du naufrage.

La colère a éclaté dans la rue à Tripoli et à travers le territoire au cours des derniers jours, des manifestants ayant accusé la classe au pouvoir d'avoir poussé les migrants à fuir le pays en raison de leur inaction dans un pays en plein effondrement. Certains ont également accusé la marine de l'armée libanaise d'avoir percuté l'embarcation des migrants et provoqué son naufrage. 

Dimanche, la troupe a indiqué que le bateau avait coulé juste après son départ de Qalamoun, au sud de Tripoli, en raison du trop grand nombre de personnes à bord. Mais l'un des survivants a affirmé que l'embarcation avait coulé après avoir été prise en chasse par l'armée. "Le bateau de patrouille a percuté à deux reprises notre embarcation (...)", a-t-il dit à l'AFP au port, avant que des familles de survivants ne lui demandent de se taire et l'emmènent plus loin.

Lors d'une conférence de presse tenue dimanche à 13h à la base navale de l'armée à Beyrouth, le commandant de la marine militaire, le général Haytham Dennaoui, a expliqué que le navire qui a fait naufrage a été construit en 1974 et mesurait 10 mètres sur une largeur de trois. Il a également affirmé que l’embarcation avait coulé après avoir percuté un bateau de la marine militaire qui la pourchassait, précisant toutefois que l’armée n’avait pas ouvert le feu contre elle.


Le Conseil des ministres, présidé par Nagib Mikati, a entamé mardi une réunion exceptionnelle au palais de Baabda, sous la houlette du chef de l'Etat, Michel Aoun. Une séance consacrée à l'examen des circonstances du naufrage d'une embarcation de migrants au cours du week-end écoulé au large de Qalamoun, au sud de Tripoli (Liban-Nord), et à celui de la situation sécuritaire dans le...