
Premier point sur les listes dse candidats aux légilsatives. Image d'illustration Bigstock
La période de dépôt des listes de candidats aux législatives du 15 mai a pris fin lundi à minuit avec 103 listes enregistrées auprès du ministère libanais de l'Intérieur, comprenant collectivement 718 candidats, soit 23% de plus que les 77 listes du dernier scrutin de 2018 sur lesquels figuraient 583 candidats. Sans surprise, les hommes constituent la majorité écrasante des membres des listes, leur pourcentage s'élevant à 84%. Plus d'un tiers de toutes les listes ne comprennent, en outre, pas de femme candidate.
La circonscription qui comprend le plus grand nombre de listes est celle du Liban-Nord II (Tripoli-Minnieh-Dennieh). Sans surprise, c'est aussi celle qui compte le plus grand nombre de candidats à ce stade de la course électorale, cent personnes briguant l'un de ses onze sièges. Dans la circonscription du Liban-Sud II, seuls 21 candidats se disputent sept sièges.
118 femmes figurent parmi les candidats inscrits sur les listes électorales, ce qui signifie que 75% des femmes qui avaient déposé leur candidature se sont finalement inscrites sur des listes. Un chiffre supérieur à celui des candidats masculins dont 68% ont fini par rejoindre une liste. Cependant, les hommes constituent toujours la majorité écrasante des candidats sur les listes, leur pourcentage s'élevant à 84%. Plus d'un tiers de toutes les listes, soit 38, ne comprennent pas de femme candidate. Pas une seule femme ne figure sur une liste dans la circonscription du Liban-Sud III, où le tandem Amal-Hezbollah est en compétition avec une liste d'opposition, ainsi qu'une troisième appelée "Voix du Sud".
Sur les 89 députés en exercice qui se sont lancés dans la course en mars dernier, 87 ont trouvé leur place sur des listes. Seuls deux députés sortants n'ont pas réussi à les rejoindre : Imad Wakim (Forces libanaises à Beyrouth I) et Mario Aoun (Courant patriotique libre CPL au Mont Liban IV). Parmi 19 anciens députés qui ont cherché à briguer de nouveau un siège au Parlement, 15 se sont inscrits sur des listes. Abdallah Hanna, Assem Qanso, Ghassan Moukheiber et Samer Saadé sont hors course.
Les observateurs des mouvements d'opposition du 17 octobre au Liban se livreront probablement dans les prochains jours à un décryptage des implications des listes formées pour les mouvements politiques émergents. Mais il semble d'ores et déjà que ce soit une affaire de fragmentation tout autant qu'une histoire de formation de coalitions. Beyrouth I, par exemple, comporte trois listes d'opposition distinctes, dirigées respectivement par Citoyens et citoyennes dans un Etat, Tahalof Watani et ses alliés, et Beyrouth Madinati. Elles seront en concurrence avec une liste commune du CPL et du Tachnag, une liste des Forces libanaises, et une alliance entre les Kataëb et le député Jean Talouzian (un indépendant proche de l'homme d'affaires Antoun Sehnaoui). La plupart des circonscriptions comprennent plus d'une liste se réclamant du mouvement de contestation du 17 octobre ou de figures similaires du soulèvement populaire, que les autres mouvements d'opposition ne reconnaissent pas toujours comme alliés.
Ci-dessous, la liste des candidats par circonscription :
Bekaa I
Bekaa II
Bekaa III
Beyrouth I
Beyrouth II
Liban-Nord I
Liban-Nord II
Liban-Nord III
Liban-Sud I
Liban-Sud II
Liban-Sud III
Mont-Liban I
Mont-Liban II
Mont-Liban III
Mont-Liban IV
Et bien sûr, toutes les informations relatives aux législatives sont disponible sur notre minisite dédié
Malheureusement la nouvelle loi de 2018 avec leur proportionnelle de mes deux est tellement compliquée qu’on ne se souvient plus comment ça marche. Faut-il voter pour une personne ou plusieurs? Faut-il voter pour toute une liste ou peut-on panacher? Faut-il voter pour sa communauté ou un maronite peut-il voter pour un orthodoxe et vice versa? Comment marche le vote préférentiel?
06 h 34, le 08 avril 2022