Le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a dénoncé samedi une "incitation raciale, sectaire, confessionnelle et régionale" contre le parti chiite et assuré que "personne ne peut gouverner le Liban seul", alors que plusieurs partis font de la lutte contre l'arsenal du Hezbollah leur cheval de bataille en amont des législatives du 15 mai.
"Personne ne peut gouverner le Liban seul, ni une confession ni un parti", a affirmé M. Safieddine lors d'une cérémonie religieuse dans le village de Maydoun, au Liban-sud. "Je conseille à certains partenaires dans le pays de ne pas exagérer l'incitation raciale, sectaire, confessionnelle et régionale contre le Hezbollah", a-t-il lancé, appelant ces parties à "ne pas mentir à leurs partisans pour recueillir des suffrages". "Ils savent que cette incitation ne mènera nulle part et que les Libanais seront obligés dans le futur de se réunir ensemble", a-t-il renchéri.
Le responsable chiite a critqué, par ailleurs, certains discours politiques en amont des législatives. "Notre parti appelle toujours au partenariat (...). L'autre partie parle toujours de sélectivité pour des raisons désormais connues qui servent des intérêts étrangers", a-t-il soutenu. "Notre parti appelle à prendre une décision libanaise indépendante alors que l'autre partie ménage à l'extrême les sentiments de certains pays du Golfe et des Etats-Unis, même si cela est aux dépens de la dignité libanaise", a-t-il poursuivi, alors que le Liban tente toujours de rétablir ses liens avec les pays du Golfe, qui se sont détériorés en raison de la mainmise grandissante du parti pro-iranien dans le pays. "Les priorités de notre parti sont de sauver le pays des crises vitales et financières qui le frappent. Les priorités de l'autre partie sont de faire face à la résistance et au Hezbollah", selon M. Safieddine.
Plusieurs de ces thèmes ont été également développés, dans un discours samedi, par Mohammad Raad, chef du groupe parlementaire du Hezbollah, pour qui "le Liban ne peut être gouverné par une seule partie".
Plusieurs partis de l'opposition, indépendants et traditionnels, tels que les Forces libanaises de Samir Geagea et les Kataëb de Samy Gemayel, assurent régulièrement vouloir lutter contre l'arsenal du Hezbollah, seule formation à avoir gardé ses armes après la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).
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