
« Une expérience unique » : au Nicaragua, le volcan Cerro Negro, encore en activité, offre ses pentes recouvertes de cendres à dévaler sur une planche de surf. Oswaldo Rivas/AFP
En trente minutes à peine, Ana Muller atteint le sommet du volcan Cerro Negro, prête à s’adonner à l’attraction touristique phare du Nicaragua : dévaler sur une planche de surf les pentes recouvertes de cendres et pouvoir dire à ses amis qu’elle a fait du « volcano boarding ». Le Cerro Negro avec ses 728 m d’altitude est un tout jeune volcan à l’activité erratique. Il ne crache pas de fumeroles et sa dernière éruption majeure remonte à 1999. Ses rares derniers soubresauts réalimentent ses pentes d’un tapis mouvant et poussiéreux de couleur noire.
« Une expérience unique » pour Ana Muller. « On peut faire ça dans très peu d’endroits dans le monde, c’est ça qui est intéressant. Il y a beaucoup de volcans, ici, en Amérique centrale, mais le volcano boarding, ce n’est qu’ici au Nicaragua », dit la vacancière allemande après avoir dévalé la pente en 40 secondes à peine. « C’était vraiment bien, ça va très vite. On perd un peu le contrôle, mais on s’y fait, c’est une expérience vraiment cool. Je n’aurai jamais pensé faire ça dans ma vie », se réjouit Adolfo Adofen, un touriste américain. « Ce n’est qu’une fois dans la vie », renchérit son compatriote Eduardo Shandro. Une « très belle expérience » pour Carina Mora, une touriste portugaise. « Tu es en contact avec la terre, tu sens la chaleur de la terre, relate-t-elle. Le début est un peu fatiguant, mais quand tu arrives au sommet et que tu redescends, c’est génial, tu as envie de recommencer encore et encore. »
Des centaines de touristes à la recherche d’expériences inédites et extrêmes se pressent sur le Cerro Negro. Les pionniers du volcano boarding au Nicaragua ont dévalé les pentes du Cerro Negro dès 2006, comme Lesther Centeno, aujourd’hui à la tête de la société Bigfoot qui accompagne les touristes. « Ils (…) viennent toujours chercher ça, (car) c’est le seul endroit au monde où vous pouvez faire du surf sur un volcan en activité (...), un plus pour l’expérience », assure-t-il.
À León, la plus grande ville du pays proche des parcs de volcans, au moins douze tour-opérateurs organisent transports et locations des accessoires pour une vingtaine d’euros.
Source : AFP