Le roi Abdallah II de Jordanie (g) aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas en à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 28 mars 2022. Photo REUTERS/Mohamad Torokman
Le roi Abdallah II de Jordanie est arrivé lundi à Ramallah en Cisjordanie occupée, pour s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas, a indiqué la présidence, au moment où se tient une rencontre inédite en Israël entre des ministres américain et arabes. Ce rare déplacement du roi jordanien à Ramallah, le premier depuis 2017, fait suite à une rencontre, dimanche, entre Mahmoud Abbas et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.
La visite du roi jordanien, qui intervient quelques jours avant le ramadan, le mois du jeûne musulman devant débuter en fin de semaine, est vue comme une tentative d'apaiser les tensions dans les Territoires palestiniens. Des responsables palestiniens ont à de nombreuses reprises averti que la situation en Cisjordanie était sur le point d'"exploser". Environ 475.000 Israéliens y résident dans des colonies, jugées illégales par le droit international. Quelque 2,9 millions de Palestiniens vivent aussi en Cisjordanie.
Israël occupe depuis 1967 ce territoire qui était alors aux mains de la Jordanie. Amman a signé un traité de paix avec Israël en 1994, deuxième pays arabe à le faire après l'Egypte en 1979. D'autres pays arabes ont récemment normalisé leurs relations avec l'État hébreu, rompant avec des décennies de consensus arabe conditionnant l'établissement de relations avec Israël avec la résolution du conflit israélo-palestinien.
Les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre d'une série d'accords négociés par les États-Unis. Bahreïn et le Maroc leur ont emboîté le pas. Les chefs de la diplomatie de ces trois pays sont réunis depuis dimanche pour une rencontre inédite de deux jours dans le désert israélien du Néguev (sud) avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken et son homologue israélien Yaïr Lapid. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a estimé que la rencontre qualifiée d'"historique" par l'État hébreu, servait à "légitimer les crimes" de ce dernier et à l'"intégrer" dans la région, ce qui constitue "un danger".
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