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Auto - Salon Rétromobile

Le futur de la collection automobile se joue chez les « youngtimers »...

Le futur de la collection automobile se joue chez les « youngtimers »...

Au Salon Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris, Renault a célébré les 50 ans d’un modèle produit à plus de cinq millions d’exemplaires, la R5, entre séries spéciales et modèles Turbo.Éric Piermont/AFP

Trop polluantes, les voitures de la décennie 1990 vont-elles finir à la casse ? Les collectionneurs leur ont déjà ouvert leurs garages, mais sans vignette, elles pourraient bientôt ne plus pouvoir rouler dans les villes en France.

Volkswagen Golf, Citroën AX ou BX, Peugeot 205 (dans sa version 1.9 GTI de 1991 sur la photo) : ces voitures produites massivement entre les décennies 1980 et 1990 ont envahi les salons de passionnés de voitures anciennes comme Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris. Éric Piermont/AFP

Volkswagen Golf, Citroën AX ou BX, Peugeot 205 : ces voitures produites massivement ont envahi les Salons de passionnés comme Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris. Renault y a également fêté les 50 ans d’un modèle produit à plus de cinq millions d’exemplaires, la R5, entre séries spéciales et modèles Turbo. « Elles touchent ceux qui ont maintenant l’âge de s’intéresser aux voitures de collection, entre 30 et 50 ans », explique Antoine Rachet, responsable pour la France de la plateforme d’enchères Benzin. « Et elles ont un prix bien inférieur aux classiques des années 1960. Mais les gens sont prêts à mettre le prix sur un véhicule à l’historique limpide ou bien restauré », dit-il.

Au Salon Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris, Renault a célébré les 50 ans d’un modèle produit à plus de cinq millions d’exemplaires, la R5, entre séries spéciales et modèles Turbo. Sur la photo, le prototype de la nouvelle Renault 5 tout électrique. Éric Piermont/AFP

Les voitures des décennies 1960 et 1970 ont en effet atteint des sommets aux enchères, mais il n’est plus rare de trouver la Peugeot 205 GTI, produite entre 1984 et 1992, à plus de 20 000 euros, soit son prix à sa sortie. Ces youngtimers, soit des voitures âgées de 20 à 40 ans, ont vu leur valeur exploser au cours de ces dix dernières années en passant du monde de l’occasion à la collection, avec cette version sportive de la petite Peugeot en porte-étendard. « À partir du moment où des gens avec une veste matelassée et des mocassins veulent une 205 GTI dans leur collection, les cours augmentent forcément, et ces voitures échappent un peu aux passionnés de la première heure », explique François-Xavier Basse, qui a lancé le magazine Youngtimers en 2010.

« L’avantage, c’est que le parc devient plus propre et plus sain », souligne l’expert, exposant sur son stand des versions de route de championnes de rallye japonaises. Un conseil de future classique à acheter ?

« La Peugeot 406 Coupé, on la comparait à une Ferrari, et elle est française. Les prix frémissent déjà nettement. »

Au Salon Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris, Renault a célébré les 50 ans d’un modèle produit à plus de cinq millions d’exemplaires, la R5, entre séries spéciales et modèles Turbo. Éric Piermont/AFP

Certaines de ces voitures moins prestigieuses ou en moins bon état restent abordables, et pourraient permettre au secteur de rajeunir : en 2021, les membres de clubs de collectionneurs français étaient âgés en moyenne de 58 ans, et de sexe masculin à 97 %, selon une enquête de la Fédération internationale des véhicules anciens (FIVA). Un tiers des collectionneurs détiennent déjà une youngtimer des années 1990. « Ça me rappelle quand j’ai commencé en mécanique », raconte devant une Peugeot 205 en vente un visiteur de Rétromobile, Francis Delahaye, âgé de 70 ans. « On peut rouler avec, elles sont sûres et on trouve les pièces », assure-t-il.

Au Salon Rétromobile, qui s’est clôturé hier dimanche à Paris, Renault a célébré les 50 ans d’un modèle produit à plus de cinq millions d’exemplaires, la R5, entre séries spéciales et modèles Turbo. Éric Piermont/AFP

La pyramide des âges

Mais ces jeunes anciennes sont menacées : leur circulation sera limitée avec l’entrée en vigueur des zones à faibles émissions (ZFE) de CO2, qui interdira progressivement les centres-villes français en semaine aux voitures à essence d’avant 2006 et diesel d’avant 2010.

Les voitures avec une carte grise de collection (âgées de plus de 30 ans) bénéficieront d’un passe-droit, a toutefois assuré en février le ministre français des Transports.

Mais quid de ces voitures entre deux âges, bien plus confortables et fiables au quotidien que les anciennes, mais aussi plus polluantes que les modèles plus récents ? « Il faut éviter les dérives.

Le collectionneur doit être conscient qu’il ne peut pas utiliser son véhicule tous les jours », souligne Sébastien Berthebaud, de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE).

L’entretien de ces youngtimers peut par ailleurs être plus complexe que pour les anciennes, souligne M. Berthebaud, notamment parce qu’elles marquent l’arrivée de l’électronique et de l’injection d’essence. La FFVE aimerait qu’une vignette « collection » permette à ces voitures de loisir, bichonnées, de se balader en centre-ville.

« La grande crainte est que si on coupe la grande pyramide des âges, les voitures de 15 ans vont partir à la benne, souligne François-Xavier Basse. Si on tue ce marché à venir, à moyen terme, il n’y aura plus de voitures anciennes. »

Taimaz SZIRNIKS/AFP

Trop polluantes, les voitures de la décennie 1990 vont-elles finir à la casse ? Les collectionneurs leur ont déjà ouvert leurs garages, mais sans vignette, elles pourraient bientôt ne plus pouvoir rouler dans les villes en France.Volkswagen Golf, Citroën AX ou BX, Peugeot 205 (dans sa version 1.9 GTI de 1991 sur la photo) : ces voitures produites massivement entre les décennies 1980 et...

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