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Nos Lecteurs ont la Parole

Les « vieux » dieux du stade

« Nadim Gemayel de retour au bercail pour la bataille contre le Hezbollah. » (L’OLJ)


Nous aimerions connaître la stratégie de la bataille contre le parti qu’il me répugne de nommer, car il n’appartient certes pas à Dieu et ne vient pas de lui. Elle est d’autant plus nécessaire que l’absence de stratégie bien définie de la part des opposants a contribué à renforcer ce parti et sa mainmise sur le pays. Pour que les paroles, aussi bien intentionnées fussent-elles, ne soient pas perçues (une fois de plus) comme des « paroles électorales en l’air », il faut y joindre un programme, en vue de poser le geste.


Depuis les débuts de la révolution du Cèdre, en 2005, avant que celle-ci ne se transforme en involution, la bataille contre les armes illégales a fait rage... dans les discours et les bonnes intentions des acteurs-joueurs (à supposer qu’elles aient toujours été bonnes). Ce sont les mêmes qui nous ont offert le même spectacle de matchs perdus lorsqu’ils n’étaient pas truqués.


Je me souviens même d’un match amical de football qui avait été réellement disputé en avril 2010 dans la joyeuseté et la bouffonnerie entre deux équipes hybrides de ministres et députés, composées des « capitaines » de la souveraineté Saad Hariri, Samy Gemayel, etc. L’attaquant phalangiste avait toutefois réussi à marquer deux buts qui avaient fait gagner son camp (si je ne m’abuse).


Sur le terrain réel, ce sont ces mêmes joueurs qui se faisaient tacler par l’adversaire et ces mêmes « gardiens de la révolution du Cèdre » qui encaissaient des buts sans que leurs coéquipiers puissent en marquer. Si ces « dieux du stade » ne sont pas parvenus à remporter la Coupe de l’indépendance lorsqu’ils étaient politiquement jeunes et impétueux, parviendront-ils à le faire maintenant qu’ils ont moralement vieilli ? Au moins l’un d’eux, et non des moindres, a eu récemment la décence de ressentir ce « coup de vieux » et de jeter l’éponge (ou le maillot), moins de guerre lasse que de fausse paix lasse, laquelle avait pour nom « modus vivendi ».


Quel est le « plan de match » des principaux joueurs souverainistes sur la scène publique (toujours les mêmes malgré leurs défaites successives), à savoir Kataëb, FL, PSP, PNL, BN, collectifs de la société civile, ex-secrétariat de feu le 14 Mars, indépendants, etc. (le Futur étant sur la touche) ?


Qu’ont-ils de nouveau à proposer aux spectateurs, ces anciens-nouveaux-éternels joueurs, pour un match intéressant, équilibré, prometteur cette fois-ci ?


Quel est le plan unifié d’action pour combattre efficacement le parti innommable ? Sachant que les actions individuelles, partisanes, isolées, n’ont fait que fractionner, voire fragmenter la cause souverainiste et aliéner les institutions de l’État ?


Comment les joueurs d’une même équipe, dite souverainiste, pourront-ils marquer des buts en l’absence d’esprit d’équipe ? D’esprit de corps ? Sans un entraîneur avisé et rassembleur ? Comment pourront-ils gagner si l’ailier rechignera à faire une passe à l’attaquant du centre (et vice versa) parce qu’il est d’un autre « club » et qu’il ne voudrait pas que son concurrent soit le marqueur ?


Pour que l’enfer ne soit pas pavé, une fois de plus, de bonnes intentions, que les batailles politiques contre une machine de guerre ne ressemblent pas à celles menées contre des moulins à vent (comme par le passé), pour que le fameux slogan (en exergue) ne soit pas un leitmotiv électoral creux et sans lendemain (avec un arrière-goût amer), il faut un programme transversal, un plan de match unifié pour une équipe homogène qui évolue sous les couleurs nationales comme dans les Jeux olympiques où les différents clubs d’un pays se fondent sous la bannière domestique... à plus forte raison si c’est le destin de la bannière qui est en jeu.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

« Nadim Gemayel de retour au bercail pour la bataille contre le Hezbollah. » (L’OLJ)Nous aimerions connaître la stratégie de la bataille contre le parti qu’il me répugne de nommer, car il n’appartient certes pas à Dieu et ne vient pas de lui. Elle est d’autant plus nécessaire que l’absence de stratégie bien définie de la part des opposants a contribué à renforcer ce...
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