Le délai de dépôt des candidatures pour les législatives du 15 mai prochain a expiré mardi à minuit avec 1.043 candidatures présentées. Un chiffre en hausse par rapport au scrutin de 2018 qui met en exergue une volonté croissante de participer à la vie politique dans un Liban en pleine crise.
"Le nombre de candidats aux législatives a atteint 1.043 personnes après l'expiration du délai de dépôt des candidatures", a affirmé le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui mercredi, peu après minuit, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Lors d'un point de presse, il a noté que "77 candidatures supplémentaires par rapport à celles du scrutin de 2018 ont été déposées". "155 femmes se sont portées candidates", a-t-il poursuivi, alors que le Parlement actuel présente une écrasante majorité masculine.
Le ministre a également assuré "œuvrer pour assurer de l'électricité lors du processus électoral" dans les "7.000 bureaux de vote", alors que le Liban est plongé dans le noir au quotidien pendant de longues heures depuis l'été 2021 en raison de la flambée des prix des carburants. Il s'est à nouveau voulu rassurant et a souligné que "les législatives se tiendront dans les délais prévus". Certains observateurs craignent leur report au vu des crises multiformes qui frappent le pays et de la perte de popularité de plusieurs responsables après le soulèvement populaire du 17 octobre 2019, où une majorité de Libanais ont pointé du doigt l'incompétence et la mauvaise gestion de la classe au pouvoir. M. Maoulaoui a enfin indiqué qu'une "réunion est prévue dans dix jours en vue de déterminer les exigences du scrutin".
Dans le détail, le ministère de l'Intérieur a précisé dans un communiqué que 292 candidatures ont été déposées au Nord, 269 au Mont-Liban, 201 dans la Békaa, 174 à Beyrouth et 105 au Sud. La date limite du retrait des candidatures est le 30 mars à minuit et celle de l'inscription des listes électorales auprès du ministère jusqu'au 4 avril à minuit.
Les législatives sont perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent, alors que le pays est frappé depuis l'été 2019 par la pire crise socio-économique et financière de son histoire contemporaine. Plusieurs acteurs de la communauté internationale tiennent également à la tenue du scrutin et affichent une volonté de le superviser.
commentaires (5)
Un tri parmi ces 1043 candidats serait le bienvenu. D’un côté les politiciens et de l’autre côté les femmes et les hommes de bonne volonté qui veulent être élus pour travailler et non pas pour voler
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19 h 59, le 16 mars 2022