La Syrie normalise ses relations avec l’île de la Dominique

Un accord établissant des relations diplomatiques entre la Syrie et l’île de la Dominique appartenant au Commonwealth dans les Caraïbes, a été signé lundi 7 mars par Bassam Sabbagh, représentant du régime syrien aux Nations unies, et son homologue de l’île de la Dominique, Loreen Bannis-Roberts. Selon l’agence d’information officielle syrienne SANA, les deux parties ont souligné leur volonté d’établir des partenariats bilatéraux et des échanges d’expertise. Alors que la nouvelle a fait l’objet de railleries dans les rangs de l’opposition, cette normalisation semble cependant tendre à d’autres objectifs. Si le régime de Bachar el-Assad tente d’échapper à l’isolement et aux sanctions qui lui sont imposés depuis 2011 en élargissant le cercle de ses relations diplomatiques en normalisant les relations avec des petits États insulaires, l’île de la Dominique serait également un lieu pour le blanchiment d’argent et la contrebande de certains hommes d’affaires et responsables syriens. Peuplée de seulement 72 000 personnes, cette île nichée dans les Caraïbes est dotée d’un système particulier d’acquisition de la nationalité, qui pourrait expliquer, en partie, l’origine de ce rapprochement. Les étrangers peuvent être naturalisés sans être résidents en donnant 100 000 dollars au Fonds de développement économique de l’île et en investissant 200 000 dollars pour le développement des biens immobiliers. De nombreuses agences de tourisme rapportent les voyages de riches Syriens sur l’île, qui espèrent avoir en leur possession un passeport permettant de voyager dans environ 150 pays et territoires.